(Source: Burundi bwiza)
Le 27 mars 10
Samedi le 27 Février 2010, trois véhicules de la présidence de la République du Burundi se sont rendus dans les communes BUTIHINDA et GITERANYI de la province MUYINGA. A leurs bords se trouvaient 7 officiers des Forces de Défense et de Sécurité Burundaises. Il s’agit du Colonel BURIKUKIYE Victor et des Capitaines KWIZERA et NIYOMBAZA Emmanuel qui se sont rendus à BUTIHINDA ; du Major MUREGO Osé, le Commandant BARUSASIYEKO Anicet, le Capitaine HATEGEKIMANA Léopold et le Lieutenant Elysé qui se sont rendus à GITERANYI.
En commune GITERANYI, les lieux visités ont été NONWE, RUZO, KIJUMBURA et en commune BUTIHINDA, il s’agit de KAMARAMAGAMBO et MUREHE. A titre indicatif, l’équipe d’officiers a passé la nuit dudit Samedi à l’Hôtel du commerçant NTEZIMANA dans la zone RUZO. Le message libellé était le même à Giteranyi et à Butihinda : « BATADUTOYE TUZORASA » (S’ils ne nous votent pas nous allons les tirer dessus). Les autres communes de la province ont été visitées par les officiers originaires de ces entités au cours des weekends du mois de Février 2010.
Au cours d’une réunion de mise en commun des opérations à réaliser sur MUYINGA, il a été convenu de distribuer dans un premier temps huit (8) fusils aux jeunes démobilisés et « IMBONERAKURE » du CNDD-FDD.
A moins d’une semaine, la parole a été liée à l’acte. Le Jeudi 4 Mars 2010, dix (10) fusils de type KALACHNIKOV ont été transportés par le député RUGAGAMIZA Chrysologue natif de la commune GASHOHO en destination de MUYINGA. Rappelons que le député précité est responsable des malheurs que la population du centre GASHOHO a vécus au lendemain de la crise de 1993, alors membre actif du parti au pouvoir « UPRONA ». Pendant que le centre de négoce GASHOHO en plein essor à l’époque était à feu et à sang sous le haut commandement du député Chrysologue, des éléments de l’armée et des jeunes sans échecs achevaient tout ce qui bougeait en saccageant les boutiques qui étaient pleines à craquer. Seules les maisons de ce député et du commerçant KAGIMBI Gaspard resteront intactes sur tout le centre. Vous comprendrez que le député RUGAGAMIZA Chrysologue n’est pas bleu dans la matière et que son choix dans le déplacement de ces armes n’est pas un fait du hasard.
D’après nos sources, ces fusils ont été mis sous le contrôle de Shadrak NIYONKURU, un démobilisé résident à MUYINGA et d’un certain ABOUBAKAR Ramadhan, natif et résident du quartier SWAHILI de MUYINGA. La distribution a été envisagée comme suit :
MUYINGA : Shadrak NIYONKURU et Aboubakar RAMADHAN
BUTIHINDA : Pascal HAKIZIMANA, Chef de zone et Président du parti dans la localité
MWAKIRO : Ildefonse TURINUMUGABO, Président du CNDD-FDD (Province)
GASORWE : François MPITABAVUMA
GITERANYI : Juvénal NKERAGUHIGA, Chef de zone MUGANO
BUHINYUZA : Balthazar MANIRAKIZA, Chef de zone GASAVE
GASHOHO : Ismail alias BANGERAGEJE JUMA, démobilisé et Chef de zone GASHOHO.
Comme les véhicules utilisés dans ces opérations appartiennent à la présidence de la République, c’est sans nul doute que la mission et les ordres proviennent de la même institution qui pourtant, ne cesse de promettre à la communauté nationale et internationale des élections libres et transparentes !
Les mêmes sources nous indiquent que des actions pareilles sont menées dans la quasi-totalité des provinces du pays. Nous appelons donc les burundais à doubler de vigilance car, le CNDD-FDD n’a plus que deux armes pour espérer gagner les élections : l’intimidation et la tricherie.
Monday, March 29, 2010
Wednesday, March 24, 2010
L’armée en crise, risque de violences aux élections
BUJUMBURA (AFP) — L’armée burundaise, au coeur de tous les soubresauts politiques au Burundi, connaît une grave "crise" qui pourrait précipiter le pays "dans le gouffre", a averti un ministre de la Défense inquiet des risques de violences à deux mois des élections générales.
"Il se passe quelque chose d’inhabituel. (...) Depuis que j’ai commencé ma carrière dans l’armée il y a 34 ans, nous n’avons jamais connu de crise qui semble durer aussi longtemps alors que le pays traverse une période cruciale", a déclaré mardi soir le général Germain Niyoyankana.
"Si cette crise perdure, cela peut précipiter ce pays dans le gouffre", a souligné le général Niyoyankana devant la presse.
Le ministre de la Défense a fait cette déclaration le jour de l’ouverture du procès, devant le Conseil de guerre à Bujumbura, de 18 soldats arrêtés en janvier et poursuivis pour "complot militaire" et "déstabilisation des institutions".
Ce procès se déroule dans un contexte de malaise persistant au sein des forces de l’ordre.
Depuis décembre 2009, au moins six sous-officiers ont été arrêtés et huit autres militaires renvoyés de l’armée, soupçonnés d’avoir appelé par tracts les soldats à la révolte.
En février, un soldat avait été tué lors d’une fusillade déclenchée par des soldats dans un camp de Bujumbura.
"Samedi soir, un inconnu a tiré des rafales en direction de la présidence et de la 2e vice-présidence", a reconnu le ministre, y voyant l’action d’"un ennemi de la paix".
Fin novembre, des tracts distribués dans plusieurs provinces par des sous-officiers, soldats et policiers, accusaient leurs hiérarchies de favoritisme et de prélèvement non justifié sur leurs soldes. Ils leur reprochaient également d’avoir chassé les veuves de guerre des camps militaires, promettant des représailles sanglantes.
"Il y a certaines incohérences dans la loi qui nous gère jusqu’ici", a reconnu le ministre, à propos des textes régissant les conditions matérielles des militaires.
"Dès demain (mercredi), la commission de défense et de sécurité de l’Assemblée nationale va étudier (...) un nouveau texte qui va répondre aux difficultés évoquées et nous aider à dissiper tous les malentendus", a-t-il assuré.
Le général a appelé "tous les partis politiques burundais, le parti au pouvoir et ceux qui se réclament de l’opposition, à faire preuve de responsabilité".
"Depuis plusieurs mois, nous observons des affrontements entre groupes de jeunes affiliés à ces partis. Cela devrait cesser", a lancé le ministre.
AFP
"Le Burundi approche d’une échéance électorale capitale (...) Je lance un cri d’alarme car c’est la responsabilité des hommes politiques qui est engagée et cette agitation de la jeunesse (des partis) peut être une source d’insécurité qui peut avoir des prolongements que personne ne peut contrôler", a-t-il prévenu.
Le Burundi tente de sortir depuis 2006 de 13 ans de guerre civile déclenchée par l’assassinat du premier président démocratiquement élu, le Hutu Melchior Ndadaye, lors d’une tentative de coup d’Etat de l’armée, alors dominée par la minorité tutsi.
Le Burundi est dirigé par un pouvoir élu, issu de l’ex-principale rébellion hutu du CNDD-FDD. L’armée (28.000 hommes) et la police (18.000) sont composées à parité entre les deux principales ethnies.
Des élections générales, dont une présidentielle et des législatives, sont prévues à partir de mai: un test pour la fragile paix retrouvée avec le soutien de la communauté internationale.
"Il se passe quelque chose d’inhabituel. (...) Depuis que j’ai commencé ma carrière dans l’armée il y a 34 ans, nous n’avons jamais connu de crise qui semble durer aussi longtemps alors que le pays traverse une période cruciale", a déclaré mardi soir le général Germain Niyoyankana.
"Si cette crise perdure, cela peut précipiter ce pays dans le gouffre", a souligné le général Niyoyankana devant la presse.
Le ministre de la Défense a fait cette déclaration le jour de l’ouverture du procès, devant le Conseil de guerre à Bujumbura, de 18 soldats arrêtés en janvier et poursuivis pour "complot militaire" et "déstabilisation des institutions".
Ce procès se déroule dans un contexte de malaise persistant au sein des forces de l’ordre.
Depuis décembre 2009, au moins six sous-officiers ont été arrêtés et huit autres militaires renvoyés de l’armée, soupçonnés d’avoir appelé par tracts les soldats à la révolte.
En février, un soldat avait été tué lors d’une fusillade déclenchée par des soldats dans un camp de Bujumbura.
"Samedi soir, un inconnu a tiré des rafales en direction de la présidence et de la 2e vice-présidence", a reconnu le ministre, y voyant l’action d’"un ennemi de la paix".
Fin novembre, des tracts distribués dans plusieurs provinces par des sous-officiers, soldats et policiers, accusaient leurs hiérarchies de favoritisme et de prélèvement non justifié sur leurs soldes. Ils leur reprochaient également d’avoir chassé les veuves de guerre des camps militaires, promettant des représailles sanglantes.
"Il y a certaines incohérences dans la loi qui nous gère jusqu’ici", a reconnu le ministre, à propos des textes régissant les conditions matérielles des militaires.
"Dès demain (mercredi), la commission de défense et de sécurité de l’Assemblée nationale va étudier (...) un nouveau texte qui va répondre aux difficultés évoquées et nous aider à dissiper tous les malentendus", a-t-il assuré.
Le général a appelé "tous les partis politiques burundais, le parti au pouvoir et ceux qui se réclament de l’opposition, à faire preuve de responsabilité".
"Depuis plusieurs mois, nous observons des affrontements entre groupes de jeunes affiliés à ces partis. Cela devrait cesser", a lancé le ministre.
AFP
"Le Burundi approche d’une échéance électorale capitale (...) Je lance un cri d’alarme car c’est la responsabilité des hommes politiques qui est engagée et cette agitation de la jeunesse (des partis) peut être une source d’insécurité qui peut avoir des prolongements que personne ne peut contrôler", a-t-il prévenu.
Le Burundi tente de sortir depuis 2006 de 13 ans de guerre civile déclenchée par l’assassinat du premier président démocratiquement élu, le Hutu Melchior Ndadaye, lors d’une tentative de coup d’Etat de l’armée, alors dominée par la minorité tutsi.
Le Burundi est dirigé par un pouvoir élu, issu de l’ex-principale rébellion hutu du CNDD-FDD. L’armée (28.000 hommes) et la police (18.000) sont composées à parité entre les deux principales ethnies.
Des élections générales, dont une présidentielle et des législatives, sont prévues à partir de mai: un test pour la fragile paix retrouvée avec le soutien de la communauté internationale.
Tuesday, March 23, 2010
LE CONSEIL DES SAGES DU CNDD-FDD A BEL ET BIEN VOTE POUR LA CANDIDATURE DE RUFYIKIRI
Gratien Rukindikiza, Burundi news, le 21/03/2010
Il y a des périodes qui peuvent changer les décisions des femmes et des hommes. Les hommes et les femmes sont aussi appréciés par rapport à une période. Le pouvoir use et le peuple a horreur de celui qui abuse du pouvoir.
Le vote sanction du conseil des sages
Tout est parti de l'idée du président du MSD, Alexis Sinduhije, qui a organisé les primaires très médiatisées. Le CNDD-FDD a voulu imiter et faire voter par les membres du conseil des sages le candidat aux élections présidentielles. Le Président Nkurunziza a d'abord hésité mais il a été vite persuadé par un général qui lui a affirmé qu'il sera élu hauts les mains.
Se croyant seul candidat, le Président Nkurunziza s'est retrouvé en face de la candidature de Gervais Rufykiri, président du Sénat et Jérémie Ngendakumana, président du parti CNDD-FDD. La grande surprise fut le résultat de ces élections. Le Président Nkurunziza a exigé sans succès le retrait des candidatures de Rufyikiri et Ngendakumana pour être seul candidat.
Je refuse les résultats des votes, a dit le Président Nkurunziza
Lors de ces élections, Rufyikiri a eu 32 %, Jérémie Ngendakumana a obtenu 28 % et le Président Nkurunziza en dernière position avec 25 %. L'abstention n'a pas été absente avec 15 %. La première explication est que Rufyikiri est devenu l'homme le plus populaire des militants du CNDD-FDD. Il est aussi préféré par la communauté internationale à la place de Nkurunziza.
Jérémie Ngendakumana a demandé le deuxième tour des votes tout en précisant qu'il accepterait le résultat. En même temps, il se désistait en stipulant qu'il soutenait Gervais Rufyikiri. Colère du Président Nkurunziza qui exigea l'arrêt de ces votes.
Il a menacé les militants présents qui révéleraient les résultats de ces élections. Dommage pour le Président car Burundi News avait son représentant dans la salle. Le Président a dit qu'en ce cas, il pourrait libérer Radjabu et lui céder le parti. Il a oublié que Radjabu contrôle aussi une partie du CNDD-FDD.
Que fera le Président Nkurunziza?
Le Président Nkurunziza a deux choix. Il peut faire un putsch en interne en se proclamant vainqueur des primaires même s'il a perdu. Il peut aussi se porter candidat en tant qu'indépendant et en coupant les vivres au CNDD-FDD. En ce cas, il ferait perdre lamentablement le CNDD-FDD lors des élections communales, législatives et sénatoriales.
La candidature de Rufyikiri avait déjà été évoquée mais les Burundais pensaient que c'étaient des rumeurs. Je l'avais rencontré à Paris dans le cadre d'une rencontre avec les Burundais et j'avais apprécié son côté posé et je lui avais dit qu'un tel bilan au Sénat ne peut pas se limiter à ce stade.
La rumeur d'insécurité a son origine dans la colère du Président Nkurunziza
Après la rencontre des membres du conseil des sages qui ont voté pour Rufyikiri contre le Président Nkurunziza, quelques membres de ce conseil ont été inquiets pour la sécurité du pays. Certains ont cru que le Président ne pourrait pas contrôler sa colère. Ils ont alerté plusieurs personnes et un officier supérieur ex FDD aurait téléphoné un diplomate. Une ou deux ambassades ont alerté leurs ressortissants, ce qui est d'usage, d'autres Burundais avaient eu les coups de fils d'autres membres du conseil des sages.
Le ministre de la Sécurité publique a beau donné d'autres explications, tenté de fouiller dans les appels des ambassades, cela ne change pas la nature des choses. La situation peut être compliquée. Le Président peut chercher un bouc émissaire ou créer une situation d'insécurité pour que les militants du CNDD-FDD se retournent vers lui.
Jérémie Ngendakumana a vu perdu sa sécurité pour punition à son opposition au Président. Elle lui a été rendue à la suite de l'intervention des fameux généraux. Un autre plan avait été conçu contre Ngendakumana mais a été abandonné pour ne pas fragiliser le parti. Un membre de l'opposition était déjà prévu pour être arrêté en tant que "coupable".
Pourquoi Nkurunziza est-il un candidat non grata au CNDD-FDD?
L'explication est simple. Les casseroles qu'il traine inquiètent les états majors du CNDD-FDD. Qui pourrait donner une explication sur le dossier Falcon 50, qui pourrait défendre Nkurunziza sur les milliards du pétrole nigérians qu'il empoche chaque mois, qui pourrait nier le non dit dans le dossier des massacres de Muyinga, qui pourrait défendre Nkurunziza sur les dossiers de plaques d'immatriculations, des cahiers de l'Ouganda, qui pourrait affirmer que Nkurunziza est un homme compétent? Je ne vois pas les communicants du CNDD-FDD se lancer dans un tel jeu délicat.
Les militants du CNDD-FDD veulent un homme propre. Ils ont raison sur la personne de Rufyikiri. Sa candidature pourrait changer positivement le débat démocratique burundais pendant la campagne. Il devra affronter les militants ex CNDD-FDD qui sont partis dans le parti UPD qui vient d'élire Pascaline Kampayano pour devenir la candidate de l'UPD aux élections présidentielles.
Il y a des périodes qui peuvent changer les décisions des femmes et des hommes. Les hommes et les femmes sont aussi appréciés par rapport à une période. Le pouvoir use et le peuple a horreur de celui qui abuse du pouvoir.
Le vote sanction du conseil des sages
Tout est parti de l'idée du président du MSD, Alexis Sinduhije, qui a organisé les primaires très médiatisées. Le CNDD-FDD a voulu imiter et faire voter par les membres du conseil des sages le candidat aux élections présidentielles. Le Président Nkurunziza a d'abord hésité mais il a été vite persuadé par un général qui lui a affirmé qu'il sera élu hauts les mains.
Se croyant seul candidat, le Président Nkurunziza s'est retrouvé en face de la candidature de Gervais Rufykiri, président du Sénat et Jérémie Ngendakumana, président du parti CNDD-FDD. La grande surprise fut le résultat de ces élections. Le Président Nkurunziza a exigé sans succès le retrait des candidatures de Rufyikiri et Ngendakumana pour être seul candidat.
Je refuse les résultats des votes, a dit le Président Nkurunziza
Lors de ces élections, Rufyikiri a eu 32 %, Jérémie Ngendakumana a obtenu 28 % et le Président Nkurunziza en dernière position avec 25 %. L'abstention n'a pas été absente avec 15 %. La première explication est que Rufyikiri est devenu l'homme le plus populaire des militants du CNDD-FDD. Il est aussi préféré par la communauté internationale à la place de Nkurunziza.
Jérémie Ngendakumana a demandé le deuxième tour des votes tout en précisant qu'il accepterait le résultat. En même temps, il se désistait en stipulant qu'il soutenait Gervais Rufyikiri. Colère du Président Nkurunziza qui exigea l'arrêt de ces votes.
Il a menacé les militants présents qui révéleraient les résultats de ces élections. Dommage pour le Président car Burundi News avait son représentant dans la salle. Le Président a dit qu'en ce cas, il pourrait libérer Radjabu et lui céder le parti. Il a oublié que Radjabu contrôle aussi une partie du CNDD-FDD.
Que fera le Président Nkurunziza?
Le Président Nkurunziza a deux choix. Il peut faire un putsch en interne en se proclamant vainqueur des primaires même s'il a perdu. Il peut aussi se porter candidat en tant qu'indépendant et en coupant les vivres au CNDD-FDD. En ce cas, il ferait perdre lamentablement le CNDD-FDD lors des élections communales, législatives et sénatoriales.
La candidature de Rufyikiri avait déjà été évoquée mais les Burundais pensaient que c'étaient des rumeurs. Je l'avais rencontré à Paris dans le cadre d'une rencontre avec les Burundais et j'avais apprécié son côté posé et je lui avais dit qu'un tel bilan au Sénat ne peut pas se limiter à ce stade.
La rumeur d'insécurité a son origine dans la colère du Président Nkurunziza
Après la rencontre des membres du conseil des sages qui ont voté pour Rufyikiri contre le Président Nkurunziza, quelques membres de ce conseil ont été inquiets pour la sécurité du pays. Certains ont cru que le Président ne pourrait pas contrôler sa colère. Ils ont alerté plusieurs personnes et un officier supérieur ex FDD aurait téléphoné un diplomate. Une ou deux ambassades ont alerté leurs ressortissants, ce qui est d'usage, d'autres Burundais avaient eu les coups de fils d'autres membres du conseil des sages.
Le ministre de la Sécurité publique a beau donné d'autres explications, tenté de fouiller dans les appels des ambassades, cela ne change pas la nature des choses. La situation peut être compliquée. Le Président peut chercher un bouc émissaire ou créer une situation d'insécurité pour que les militants du CNDD-FDD se retournent vers lui.
Jérémie Ngendakumana a vu perdu sa sécurité pour punition à son opposition au Président. Elle lui a été rendue à la suite de l'intervention des fameux généraux. Un autre plan avait été conçu contre Ngendakumana mais a été abandonné pour ne pas fragiliser le parti. Un membre de l'opposition était déjà prévu pour être arrêté en tant que "coupable".
Pourquoi Nkurunziza est-il un candidat non grata au CNDD-FDD?
L'explication est simple. Les casseroles qu'il traine inquiètent les états majors du CNDD-FDD. Qui pourrait donner une explication sur le dossier Falcon 50, qui pourrait défendre Nkurunziza sur les milliards du pétrole nigérians qu'il empoche chaque mois, qui pourrait nier le non dit dans le dossier des massacres de Muyinga, qui pourrait défendre Nkurunziza sur les dossiers de plaques d'immatriculations, des cahiers de l'Ouganda, qui pourrait affirmer que Nkurunziza est un homme compétent? Je ne vois pas les communicants du CNDD-FDD se lancer dans un tel jeu délicat.
Les militants du CNDD-FDD veulent un homme propre. Ils ont raison sur la personne de Rufyikiri. Sa candidature pourrait changer positivement le débat démocratique burundais pendant la campagne. Il devra affronter les militants ex CNDD-FDD qui sont partis dans le parti UPD qui vient d'élire Pascaline Kampayano pour devenir la candidate de l'UPD aux élections présidentielles.
Thursday, March 18, 2010
Quand l’avidité du pouvoir et l’opportunisme politique trahissent Alice Nzomukunda !
Bujumbura le 17.03.2010 Burundibwiza.com mise à jour / Rédaction
Tout le monde l’aura constaté. Ça faisait longtemps, voire très longtemps, que Madame Alice Nzomukunda, redevenue célibataire comme par enchantement, et son parti, l’ADR-Urunani rw’imvugakuri, n’avaient pas fait signe de vie, malgré l’abondance des sujets brulants de l’actualité politique burundaise!
C’est à la faveur du récent congrès de l’ADR qui l’a désignée candidate aux élections présidentielles de 2010 et des controverses très nourries à l’Assemblée Nationale sur le traitement du rapport de la commission d’enquête parlementaire sur la vente illégale du jet présidentiel, le Falcon 50, qu’Alice Nzomukunda a ressurgi, très chargée de révélations et d’émotions à caractère propagandiste, sur fond d’un narcissisme qui colle mal à son étoffe personnelle, dans une interview accordée à la radio “ISANGANIRO” qui a embarrassé et tétanisé nombre d’observateurs avisés !
En très mauvaise opportunité politique et en brillante manipulatrice de l’opinion, Alice Nzomukunda s’est, à ces deux occasions, présentée comme une personnalité hors du commun, l’oiseau rare dont a tant besoin le Burundi pour devenir un Eldorado africain!
En mettant des gants blancs comme neige, en signe de son innocence et de sa crédibilité politiques présumées et autoproclamées, elle qui n’aurait trempé dans aucun crime économique ou de sang, Alice Nzomukunda a joué aux saintes vierges, oubliant que les burundais eux, n’ont pas encore oublié la légèreté, l’indiscipline, l’agitation et l’incompétence de sa personne, quand elle exerçait de hautes fonctions de la République, aux cotés du Chef de l’Etat, Monsieur Pierre Nkurunziza.
Le ridicule ne tue pas. Les propos déplacés et excessifs qu’elle a servis à l’opinion n’abusent plus personne et ne l’élèvent pas politiquement, dans sa course déjà perdue, vers la présidence de la République.
Indépendamment des problèmes personnels et familiaux qu’elle a toujours connus, sur le plan sentimental, même du temps où elle exerçait comme 2ème Vice-présidente de la République et 1er Vice-présidente de l’Assemblée Nationale, des postes qu’elle a occupés de façon éphémère à cause de son incompétence inégalable, et sans être injuste envers elle, le jugement sur les dossiers relatés est qu’Alice Nzomukunda a froidement pris l’option du mensonge et de la diffamation pour occulter ses responsabilités personnelles, dresser l’opinion contre certains leaders politiques bien ciblés et mobiliser l’électorat autour de son image prétendument angélique !
En réalité et en toute vérité, la responsabilité personnelle d’Alice Nzomukunda est pleinement engagée dans la vente illégale du Falcon 50 et dans d’autres dossiers importants de malversations économiques qui seront développés très prochainement, en qualité d’actrice directe ou de complice déclarée! Pour rappel et pour preuve, présentons les faits évoqués, telles qu’ils se sont déroulés.
Le peuple burundais et l’opinion générale se souviendront qu’en démissionnant de ses fonctions de 2ème Vice-Presidente de la République, Alice Nzomukunda a vivement remercié le Président Nkurunziza pour son charisme, sa clairvoyance, sa compétence, son patriotisme et sa bonne collaboration ; en justifiant publiquement sa décision par le refus de l’ingérence imaginaire du Président du CNDD-FDD, l’Honorable Hussein Radjabu, dans le fonctionnement de l’Exécutif ; à cause d’un arrangement politique conclu entre ces hautes autorités gouvernementales pour manipuler l’opinion et la préparer à l’arrestation et à l’emprisonnement abusifs de celui qui a, de mains de maitre, délivré les burundais de la tyrannie, de l’oppression et de la dictature dans lesquelles le Président Pierre Nkurunziza et ses acolytes veulent les replonger, s’ils ne les y ont pas déjà replongés!
Pour lui remercier de ce précieux service politique rendu, le Président Pierre Nkurunziza a aussitôt propulsé Alice Nzomukunda à la deuxième marche du perchoir de Kigobe, après la consommation du montage, dans le cadre de l’entente politique convenue entre les deux personnalités pour disqualifier l’Honorable Hussein Radjabu et prendre le contrôle exclusive du parti. La suite est connue. Et personne n’est aujourd’hui dupe pour avaler ou avaliser les retournements de vastes condamnables d’Alice Nzomukunda !
Contrairement à ses déclarations actuelles sur la vente illégale de l’avion présidentiel, le Falcon 50, sur les responsabilités individuelles qu’elle implique et sur les raisons qui ont motivé sa démission du poste de 2ème Vice-Presidente de la République, Alice Nzomukunda n’a jamais dénoncé publiquement et officiellement auparavant, les graves irrégularités qui ont émaillé le processus de vente du Falcon 50 longtemps incriminé, parce qu’elle était en réalité associée dans l’opération, de manière très active!
Qu’on ne s’y trompe pas, Alice en savait et en sait toujours trop, comme responsable et comptable. Le moment venu, elle devra répondre devant la justice burundaise assainie. Après avoir été en effet mise dans le secret de la vente par le Président Pierre Nkurunziza, Alice Nzomukunda a vainement tenté de céder l’avion dans les mêmes conditions que celles mises en œuvre par son patron, à un client connu et minutieusement choisi par son frère travaillant pour la société “BOMBARDIER”. Même si les rapports de force politiques ont finalement tranché en faveur du client personnel de Pierre Nkurunziza, il est clair que les deux autorités ont en définitive accordé les violons et trouvé un terrain d’entente, pour se couvrir mutuellement et partager le butin, au grand mépris des intérêts nationaux ! Leur complicité est très manifeste. Autrement, rien ne saurait justifier le silence très coupable et remarquablement prolongé d’Alice Nzomukunda sur un scandale politico-financier qui a valu au trésor public un manque à gagner énorme, évalué à plusieurs millions de dollars américains, alors qu’elle avait précisément en charge la gestion du secteur très névralgique de l’économie nationale, en sa qualité de 2ème Vice-présidente.
Si elle n’était pas personnellement impliquée dans la vente illégale du Falcon 50 et si elle se préoccupait réellement de la sauvegarde des intérêts de la population, pourquoi aurait-elle attendu près de 4 ans pour dénoncer les irrégularités qu’elle n’a pu décrier, au moment des faits, comme témoin privilégié des forfaits commis, pour permettre aux instances légalement habilitées, en l’occurrence l’Assemblée Nationale, le Sénat et l’Inspection Générale de l’Etat, d’arrêter l’hémorragie financière du pays à temps, plutôt de devoir constater les dégâts aujourd’hui?
Alice Nzomukunda est donc avant tout une femme qui ment comme elle respire et qui change facilement de camp et de partenaires politiques, pour l’argent et la gloire, comme elle change constamment de partenaires sentimentaux, tant ses plaisirs sont illimités et ses désirs inassouvis! Plus traitre et versatile qu’Alice Nzomukunda, on en meurt !
Après s’être coalisée avec le Président Nkurunziza hier, pour neutraliser politiquement l’Honorable Hussein Radjabu, Alice Nzomukunda, qui observe et constate, avec tout le monde le désarroi politique et électoral de son ancien allié, a décidé aujourd’hui de se lancer dans une opération de charme politique la présentant comme une alternative crédible pour le Burundi, notamment évacuant, d’un simple revers de la main, les dossiers susceptibles de l’éclabousser, dont celui de la vente illégale et en projetant sur les autres, ses propres responsabilités, pour se blanchir !
La démarche est tout simplement maladroite et hautement risquée, d’autant plus qu’après son forfait sur le Falcon 50, en complicité flagrante avec Pierre Nkurunziza, elle s’est récemment illustrée dans un autre dossier de malversations foncières et financières, comme il y en a des myriades dans le pays, sous le régime prédateur et très impopulaire du CNDD-FDD.
En substance, l’opinion retiendra qu’Alice Nzomukunda vient de vendre, pour un montant de quatre vingt million de franc burundais (80.000.000 fbu), une énorme parcelle qu’elle a sollicitée et reçue, à Kajaga (commune Mutimbuzi), du temps où elle était encore aux affaires, au motif qu’elle voulait y conduire un projet de développement socio-économique. Mensonge, donc ! Cette vente illégale d’un terrain public cédé pour les besoins d’une exploitation temporaire constitue, de la part d’Alice Nzomukunda, un vol affirmé et assumé! De source très proche de l’intéressée, ce montant serait destiné à financer la campagne de l’ADR et à payer la caution de quinze millions de francs burundais (15.000.000 fbu) requis de chaque candidat aux élections présidentielles. Quelle imposture ! Comment concevoir, dans ces conditions, qu’une personne comme Alice Nzomukunda, qui s’est clairement rendue coupable de détournements de deniers publics et de malversations économiques, en violation délibérée de la loi et des procédures qu’elle impose, puisse prétendre avoir les mains propres et négocier l’accession à la magistrature suprême du pays ? Un minimum de moralité et de vertu s’impose ! Comment une femme incapable d’organiser et de gérer un foyer de 4 personnes peut-elle avoir la charge d’organiser et de gérer un pays fort de 8 millions d’habitants aux attentes illimitées et aux intérêts divers, parfois inconciliables ?Avoir des ambitions, c'est bien mais être réaliste, c'est mieux !
Wednesday, March 3, 2010
Alice Nzomukunda s'exprime à propos de la vente du Falcon 50
Radio Isanganiro
La vente du jet présidentiel, le Falcon 50 a été émaillée des irrégularités comme le dit Mme Alice Nzomukunda, vice-présidente de la République d’alors. Selon cette ancienne numéro deux du gouvernement Burundais, le premier à avoir parlé de la vente de ce jet présidentiel est Hussein Radjabu, l’ancien l’homme fort du parti présidentiel, lors d’une conférence de presse. Elle affirme avoir appris, au chapitre des divers du conseil des ministres que l’avion pourrait se vendre, mais que cette vente devrait être discutée dans le Conseil des Ministres, ce qui n’a pas été le cas, selon Alice Nzomukunda. Elle ajoute que le centre de commandement était peut être ailleurs et non dans son cabinet car le Ministre des Finances, Dieudonné Ngowembona qui était du ressort de la vice présidence de la République qu’elle dirigeait à l’époque, ne suivait pas ses ordres. « Quand j’ai su que l’avion allait être vendu, j’ai ordonné au Ministre des finances de me donner tous les documents y relatifs, mais celui-ci a éteint son portable et est venu me voir la nuit sans document pour me dire que l’avion avait déjà été vendu », a dit Mme Nzomukunda.
Parlant des irrégularités autours de cette vente, Mme Nzomukunda parle que 4 éléments ont marqué cette vente. Le premier est l’appel d’offre qui a été local au lieu d’être international pour donner assez de chances à ceux qui peuvent être plus offrants. Le deuxième élément d’irrégularité est la langue dans laquelle était rédigée cet appel d’offre. Alice Nzomukunda trouve incompréhensible de faire un appel d’offre local en Anglais dans un pays ayant le français comme langue officielle. L’autre élément qui montre l’irrégularité, il n’ y a pas eu de commission pour étudier cette vente avant de passer à l’action. Un dernier élément qu’elle qualifie de plus catastrophique, consiste au fait que cet avion a été vendu au client le moins offrant à 3 millions de dollars, alors qu’il y avait un autre qui avait offert 5 millions de dollars. Ce client malheureux de la « Société Bombardier » aurait d’ailleurs conseillé à la vice présidente que la vente de l’avion serait une perte énorme pour le Burundi, car l’avion était de bonne qualité et en bon état, raison pour laquelle il avait offert un montant de 5 millions de dollars. Ce dernier aurait été lésé, et se serait confié à l’Olucome pour dénoncer cette injustice.
Sous sa pression, Mme Nzomukunda dit qu’une commission au sein du parti avait été nommée par le président du Cndd-fdd au pouvoir, Hussein Radjabu, et se composait de Dieudonné Ngowembona, Ministre des Finances de l’époque, Denise Sinankwa, Ministre du commerce d’alors, Karenga Ramadhani, Ministre de la Communication et Porte Parole du Gouvernement d’alors. Karenga Ramadhani était le secrétaire de cette commission nommée par El Hadj Hussein Radjabu, président du parti au pouvoir à l’époque et n’a jamais remis de compte rendu de la réunion de la commission. Ce compte rendu, selon Nzomukunda recommandait l’arrêt du processus de vente. Cependant, au lieu d’arrêter cette vente du jet présidentiel selon les clauses de cette commission, le processus de vente s’est accéléré et le Gouvernement a sorti un communiqué de presse affirmant que l’avion a été vendu. Selon Nzomukunda, le Gouvernement a perdu non seulement de l’argent sur la vente de l’avion présidentiel, mais aussi de la confiance de la part des donateurs comme la Banque Mondiale et le Fond Monétaire International (FMI). Elle affirme que les institutions de Breton woods allaient octroyer une enveloppe de plus de 90 millions de dollars pour le programme de développement. Alice Nzomukunda se dit étonnée par le choix du Gouvernement d’accepter d’empocher 3 millions de dollars au lieu d’arrêter la vente illicite du jet présidentiel pour avoir les 90 millions de dollars de la part de ces institutions économiques mondiales.
Alice Nzomukunda révèle également que le pseudo putch de septembre 2006, comme elle l’appelle, était lié à la vente du Falcon 50. C’était un moyen, selon Nzomukunda du pouvoir de tourner l’attention sur la vente du jet présidentiel : « C’était une façon de faire oublié le peuple que l’avion avait été vendu, pour que l’attention des gens tourne vers autre chose », nous révèle Nzomukunda, qui dit aussi avoir refusé de faire une solidarité gouvernementale en refusant d’affirmer que la vente de l’avion était légale comme le demandaient certains membres du Gouvernement d’alors et a décidé de démissionner, car il était difficile de tenir devant une telle situation, nous révèle l’ancien responsable du secteur de l’économie au gouvernement de Pierre Nkurunziza.
Contacté par la rédaction de la Radio Isanganiro, Léonidas Hatungimana, porte-parole du président de la République, se réserve de tout commentaire. Il dit tout simplement que le dossier est au bureau de l’Assemblée Nationale. Pour rappel, la porte-parole de la chambre basse du parlement a confié aux journalistes au cours d’un point de presse, que le dossier sera analysé en séance plénière.
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