Bujumbura le 17.03.2010 Burundibwiza.com mise à jour / Rédaction
Tout le monde l’aura constaté. Ça faisait longtemps, voire très longtemps, que Madame Alice Nzomukunda, redevenue célibataire comme par enchantement, et son parti, l’ADR-Urunani rw’imvugakuri, n’avaient pas fait signe de vie, malgré l’abondance des sujets brulants de l’actualité politique burundaise!
C’est à la faveur du récent congrès de l’ADR qui l’a désignée candidate aux élections présidentielles de 2010 et des controverses très nourries à l’Assemblée Nationale sur le traitement du rapport de la commission d’enquête parlementaire sur la vente illégale du jet présidentiel, le Falcon 50, qu’Alice Nzomukunda a ressurgi, très chargée de révélations et d’émotions à caractère propagandiste, sur fond d’un narcissisme qui colle mal à son étoffe personnelle, dans une interview accordée à la radio “ISANGANIRO” qui a embarrassé et tétanisé nombre d’observateurs avisés !
En très mauvaise opportunité politique et en brillante manipulatrice de l’opinion, Alice Nzomukunda s’est, à ces deux occasions, présentée comme une personnalité hors du commun, l’oiseau rare dont a tant besoin le Burundi pour devenir un Eldorado africain!
En mettant des gants blancs comme neige, en signe de son innocence et de sa crédibilité politiques présumées et autoproclamées, elle qui n’aurait trempé dans aucun crime économique ou de sang, Alice Nzomukunda a joué aux saintes vierges, oubliant que les burundais eux, n’ont pas encore oublié la légèreté, l’indiscipline, l’agitation et l’incompétence de sa personne, quand elle exerçait de hautes fonctions de la République, aux cotés du Chef de l’Etat, Monsieur Pierre Nkurunziza.
Le ridicule ne tue pas. Les propos déplacés et excessifs qu’elle a servis à l’opinion n’abusent plus personne et ne l’élèvent pas politiquement, dans sa course déjà perdue, vers la présidence de la République.
Indépendamment des problèmes personnels et familiaux qu’elle a toujours connus, sur le plan sentimental, même du temps où elle exerçait comme 2ème Vice-présidente de la République et 1er Vice-présidente de l’Assemblée Nationale, des postes qu’elle a occupés de façon éphémère à cause de son incompétence inégalable, et sans être injuste envers elle, le jugement sur les dossiers relatés est qu’Alice Nzomukunda a froidement pris l’option du mensonge et de la diffamation pour occulter ses responsabilités personnelles, dresser l’opinion contre certains leaders politiques bien ciblés et mobiliser l’électorat autour de son image prétendument angélique !
En réalité et en toute vérité, la responsabilité personnelle d’Alice Nzomukunda est pleinement engagée dans la vente illégale du Falcon 50 et dans d’autres dossiers importants de malversations économiques qui seront développés très prochainement, en qualité d’actrice directe ou de complice déclarée! Pour rappel et pour preuve, présentons les faits évoqués, telles qu’ils se sont déroulés.
Le peuple burundais et l’opinion générale se souviendront qu’en démissionnant de ses fonctions de 2ème Vice-Presidente de la République, Alice Nzomukunda a vivement remercié le Président Nkurunziza pour son charisme, sa clairvoyance, sa compétence, son patriotisme et sa bonne collaboration ; en justifiant publiquement sa décision par le refus de l’ingérence imaginaire du Président du CNDD-FDD, l’Honorable Hussein Radjabu, dans le fonctionnement de l’Exécutif ; à cause d’un arrangement politique conclu entre ces hautes autorités gouvernementales pour manipuler l’opinion et la préparer à l’arrestation et à l’emprisonnement abusifs de celui qui a, de mains de maitre, délivré les burundais de la tyrannie, de l’oppression et de la dictature dans lesquelles le Président Pierre Nkurunziza et ses acolytes veulent les replonger, s’ils ne les y ont pas déjà replongés!
Pour lui remercier de ce précieux service politique rendu, le Président Pierre Nkurunziza a aussitôt propulsé Alice Nzomukunda à la deuxième marche du perchoir de Kigobe, après la consommation du montage, dans le cadre de l’entente politique convenue entre les deux personnalités pour disqualifier l’Honorable Hussein Radjabu et prendre le contrôle exclusive du parti. La suite est connue. Et personne n’est aujourd’hui dupe pour avaler ou avaliser les retournements de vastes condamnables d’Alice Nzomukunda !
Contrairement à ses déclarations actuelles sur la vente illégale de l’avion présidentiel, le Falcon 50, sur les responsabilités individuelles qu’elle implique et sur les raisons qui ont motivé sa démission du poste de 2ème Vice-Presidente de la République, Alice Nzomukunda n’a jamais dénoncé publiquement et officiellement auparavant, les graves irrégularités qui ont émaillé le processus de vente du Falcon 50 longtemps incriminé, parce qu’elle était en réalité associée dans l’opération, de manière très active!
Qu’on ne s’y trompe pas, Alice en savait et en sait toujours trop, comme responsable et comptable. Le moment venu, elle devra répondre devant la justice burundaise assainie. Après avoir été en effet mise dans le secret de la vente par le Président Pierre Nkurunziza, Alice Nzomukunda a vainement tenté de céder l’avion dans les mêmes conditions que celles mises en œuvre par son patron, à un client connu et minutieusement choisi par son frère travaillant pour la société “BOMBARDIER”. Même si les rapports de force politiques ont finalement tranché en faveur du client personnel de Pierre Nkurunziza, il est clair que les deux autorités ont en définitive accordé les violons et trouvé un terrain d’entente, pour se couvrir mutuellement et partager le butin, au grand mépris des intérêts nationaux ! Leur complicité est très manifeste. Autrement, rien ne saurait justifier le silence très coupable et remarquablement prolongé d’Alice Nzomukunda sur un scandale politico-financier qui a valu au trésor public un manque à gagner énorme, évalué à plusieurs millions de dollars américains, alors qu’elle avait précisément en charge la gestion du secteur très névralgique de l’économie nationale, en sa qualité de 2ème Vice-présidente.
Si elle n’était pas personnellement impliquée dans la vente illégale du Falcon 50 et si elle se préoccupait réellement de la sauvegarde des intérêts de la population, pourquoi aurait-elle attendu près de 4 ans pour dénoncer les irrégularités qu’elle n’a pu décrier, au moment des faits, comme témoin privilégié des forfaits commis, pour permettre aux instances légalement habilitées, en l’occurrence l’Assemblée Nationale, le Sénat et l’Inspection Générale de l’Etat, d’arrêter l’hémorragie financière du pays à temps, plutôt de devoir constater les dégâts aujourd’hui?
Alice Nzomukunda est donc avant tout une femme qui ment comme elle respire et qui change facilement de camp et de partenaires politiques, pour l’argent et la gloire, comme elle change constamment de partenaires sentimentaux, tant ses plaisirs sont illimités et ses désirs inassouvis! Plus traitre et versatile qu’Alice Nzomukunda, on en meurt !
Après s’être coalisée avec le Président Nkurunziza hier, pour neutraliser politiquement l’Honorable Hussein Radjabu, Alice Nzomukunda, qui observe et constate, avec tout le monde le désarroi politique et électoral de son ancien allié, a décidé aujourd’hui de se lancer dans une opération de charme politique la présentant comme une alternative crédible pour le Burundi, notamment évacuant, d’un simple revers de la main, les dossiers susceptibles de l’éclabousser, dont celui de la vente illégale et en projetant sur les autres, ses propres responsabilités, pour se blanchir !
La démarche est tout simplement maladroite et hautement risquée, d’autant plus qu’après son forfait sur le Falcon 50, en complicité flagrante avec Pierre Nkurunziza, elle s’est récemment illustrée dans un autre dossier de malversations foncières et financières, comme il y en a des myriades dans le pays, sous le régime prédateur et très impopulaire du CNDD-FDD.
En substance, l’opinion retiendra qu’Alice Nzomukunda vient de vendre, pour un montant de quatre vingt million de franc burundais (80.000.000 fbu), une énorme parcelle qu’elle a sollicitée et reçue, à Kajaga (commune Mutimbuzi), du temps où elle était encore aux affaires, au motif qu’elle voulait y conduire un projet de développement socio-économique. Mensonge, donc ! Cette vente illégale d’un terrain public cédé pour les besoins d’une exploitation temporaire constitue, de la part d’Alice Nzomukunda, un vol affirmé et assumé! De source très proche de l’intéressée, ce montant serait destiné à financer la campagne de l’ADR et à payer la caution de quinze millions de francs burundais (15.000.000 fbu) requis de chaque candidat aux élections présidentielles. Quelle imposture ! Comment concevoir, dans ces conditions, qu’une personne comme Alice Nzomukunda, qui s’est clairement rendue coupable de détournements de deniers publics et de malversations économiques, en violation délibérée de la loi et des procédures qu’elle impose, puisse prétendre avoir les mains propres et négocier l’accession à la magistrature suprême du pays ? Un minimum de moralité et de vertu s’impose ! Comment une femme incapable d’organiser et de gérer un foyer de 4 personnes peut-elle avoir la charge d’organiser et de gérer un pays fort de 8 millions d’habitants aux attentes illimitées et aux intérêts divers, parfois inconciliables ?Avoir des ambitions, c'est bien mais être réaliste, c'est mieux !
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