Par Gratien Rukindikiza
Burundi news, le 14/02/2009
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Dans un pays qui a une armée ou une police, une milice n'a pas de place. Soit la milice disparaît, soit la police ou l'armée disparaît. Nous avons vu l'exemple au Rwanda en 1994. Nous sommes en train de constater les effets au Burundi. Les milices du CNDD-FDD à Kirundo, à Gitega qui s'entraînent sur la colline de Kirera en commune Gitega et à Makamba en commune Kayogoro constituent une menace pour la démocratie. Les cadres du parti CNDD-FDD ne peuvent pas dire qu'ils ne sont pas au courant. Ces milices sont composées en grande partie par les démobilisés et sont épaulées par une partie de la police et de l'administration. Elles sont destinées à intimider la population. L'organisation de ces milices est le fait des gens du pouvoir qui commettent deux erreurs de raisonnement. Les autres formations politiques seraient bêtes de ne pas organiser des milices de leurs côtés pour rivaliser avec celles du CNDD-FDD ou pour les neutraliser. Le FNL est plus aguerri et plus frais. Sa discipline de combat est un atout qui devrait inquiéter s'il s'agissait de former des milices. La population peut aussi se coaliser contre ces milices. Ces milices fragilisent la police déjà moribonde dirigée par un ancien FAB très en retard au niveau de l'organisation de la police. Le général Ndayishimiye a laissé faire la police, de peur de ne pas plaire au CNDD-FDD. Cette police est devenue une vraie milice. Elle est dans un état tel que les officiers policiers reconnaissent l'état lamentable.
L'autre erreur commise est que la présence des patrouilles armées en dehors de la police et de l'armée est source de confusion mortelle. Une patrouille de militaires qui rencontre une patrouille de milice armée désarme la milice au mieux, au pire, elle tire sur la milice. Rien ne dit qu'il ne s'agit pas de fauteurs de trouble et d'ailleurs, c'est le cas. En cas d'élections, si les milices patrouillent dans le pays, cela signifie qu'il n' y a plus d'armée au Burundi. Il faut savoir que par principe, les milices, dans un pays doté de police et d'armée, deviennent facilement indépendantes car non commandées au niveau national. On ne peut jamais entretenir une milice et une armée. Une des deux finit par échapper au contrôle. C'est un choix à faire.
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1 comment:
You may agree with me that when people are about moving from the power , they are always making the rubbish...
Burundians need to somewhat defend ,take care and mostly to stand on the right direction while voting...I just think people should do as they didi in 1993.
Be calm and cast the vote in the right Box
Janvier
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