Sunday, January 17, 2010

LE PRESIDENT DU MSD DANS LE COLLIMATEUR DU POUVOIR

Par Gratien Rukindikiza

Décidément le parti au pouvoir a peur des élections. La victoire s'éloigne de plus en plus et le parti perd du terrain. Tout est mis en place pour gagner ces élections. Certains partis inquiètent et les stratèges politiques ont dû laisser la place aux aventuriers nommés généraux. La force a remplacé la politique et c'est là où réside l'erreur.

Mission : Mettre en prison le président du MSD injustement

Le dossier contre le président du MSD, Sinduhije, ressemble à une pièce de théâtre. Après avoir dénoncé un dossier en montage des assassinats des politiciens hutu de l'opposition par la Documentation pour les mettre sur son dos, la justice a refusé d'exploiter les éléments fournis contre le général Adolphe Nshimirimana. Ce général qui se croit tout puissant, a porté plainte contre Sinduhije. Certains zélés du pouvoir avaient même envisagé de le mettre en prison. Le parquet ne s'est pas empressé de les suivre.

Le dossier s'articule en 3 étapes.

Un nommé Destino, responsable de la Documentation en province de Bubanza a donné une mission à 4 démobilisés pour entrer dans le parti MSD. Ils devaient profiter d'une réunion du MSD en présence d'Alexis Sinduhije pour cacher quatre armes. La police entrerait pour fouiller la salle et retrouverait en ce cas les 4 armes. Alexis Sinduhije serait arrêté sur le champs en l'accusant de distribuer des armes. Les quatre démobilisés ont été démasqués et ont confirmé qu'ils ont eu cette mission.

La deuxième étape consiste à créer une rébellion du CNDD-FDD et la déclarer être celle de Sinduhije. Cette rébellion est en phase de démarrage à Kaburantwa et à Bubanza. Un certain Dudu a été utilisé par la Documentation mais le MSD a eu l'information. Aujourd'hui, la Documentation a monté un autre projet en remplacement de la rébellion de Kaburantwa. Une personne ayant de liens de parenté avec Alexis Sinduhije est en prison. Lors de ses interrogatoires, on le pousse à accuser Sinduhije de lui avoir donné de l'argent pour former une rébellion. Son dossier vient d'être transmis au juge.

La troisième étape concernait les assassinats des leaders hutu de l'opposition. D'une pierre deux coups, se débarrasser des concurrents sérieux et jeter en prison Sinduhije qui serait accusé de ces assassinats. Alexis Sinduhije a dénoncé ces préparatifs sur une radio burundaise.

Pourquoi le MSD fait-il peur?

Je suis convaincu que, si le pouvoir déploie tant d'énergie contre le président du MSD, c'est que ce parti doit faire peur au parti au pouvoir. Si non, rien ne pourrait justifier tant d'erreurs, tant d'injustices contre ce parti. Il en va de même de l'UPD quand on voit les assassinats politiques contre ce parti dirigés par des membres du CNDD-FDD.

Les mines débarquent bientôt dans les rues de Bujumbura

Les Burundais se rappellent de ce qui s'est passé pendant les années de rébellion du CNDD-FDD. Un certain Pierre Nkurunziza, actuel Président du Burundi, a été condamné à mort pour un dossier des mines qui ont tué beaucoup de civils dans les rues de Bujumbura. En ces temps, Nkurunziza était le commandant de la région Bujumbura dans la rébellion du CNDD-FDD. Ses compagnons de lutte ont confirmé à Burundi News qu'il était responsable de la pose de ces mines dans les rues de Bujumbura.

Aujourd'hui, la Documentation qui ne manque pas des idées quand il s'agit de faire du mal au peuple veut réutiliser ces mines. Un véhicule de la Documentation avait dans ses coffres des caissons de mines. Une source anonyme de la Documentation l'a avoué et a confirmé que ces mines vont servir bientôt contre les opposants politiques, probables candidats ou déjà candidats aux Présidentielles.

Cette campagne des mines serait attribuée au mouvement islamique somalien qui a menacé le Burundi en représailles de la présence des militaires burundais en Somalie.

Nous avons décidé de publier cette information en raison d'abord de la fiabilité des sources et aussi pour sauver des vies humaines. Si la Documentation se mettait à utiliser ces mines, nous détenons d'autres informations nominatives qui, tôt ou tard, pourraient servir à la justice burundaise ou internationale.

Il y a deux façons de quitter le pouvoir :

* Accepter les urnes sans violence et sortir comme un homme d'Etat respectueux.

* Refuser l'échec et utiliser la violence pour rester au pouvoir. Les exemples des conséquences ne manquent pas à commencer par la plus récente la Guinée. La violence n'a pas empêché le peuple roumain de chasser du pouvoir Chaoucescou.

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