Friday, July 31, 2009

Burundi : réussir l’intégration des FNL


Nairobi/Bruxelles, le 30 juillet 2009
Source: International Crisis Group

Le processus de paix a fait d'énormes progrès au Burundi au cours des derniers mois, mais la poursuite de sa consolidation est nécessaire pour une réussite des élections présidentielles en 2010 et pour mettre définitivement fin à la menace d'un retour au conflit armé.

Burundi: réussir l’intégration des FNL*, le dernier briefing de l’International Crisis Group, examine l’état du processus de paix et ce qui pourrait encore le menacer. Celui-ci a connu depuis huit mois des développements encourageants. En effet, depuis décembre dernier, les ex-rebelles des Forces nationales de libération (FNL) se sont conformés à la loi, en supprimant la référence à l’ethnie "hutu" de leur nom. Ils ont aussi intégré certains de leurs combattants dans les forces de sécurité, en ont démobilisé d’autres et ont fait enregistrer leur mouvement comme parti politique.

Il n’en demeure pas moins qu’il subsiste des motifs de préoccupation quant à l’aboutissement de leur processus d’intégration. Le Burundi n'est pas encore exempt de violence. Les anciens rebelles n’ont pas rendu toutes leurs armes, et de même que le parti au pouvoir, le CNDD-FDD, ils semblent prêts à utiliser tous les moyens, y compris la violence, pour gagner les élections de 2010. Le gouvernement accuse les FNL d'intimider la population, tandis que les anciens rebelles reprochent aux autorités de les soumettre à des persécutions policières et à des arrestations abusives.

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Thursday, July 30, 2009

L'EU preocupée par ce qui risquent d'arriver au Burundi lors des éléctions prochaines: Reportage d'Arib.info

« Le Burundi entre dans une nouvelle phase avec la préparation des élections générales prévues mi 2010 dans un climat qui s'annonce tendu et avec un risque élevé de violence de la part des factions politiques perdantes. La tentation est forte du côté du parti au pouvoir, le CNDD-FDD, d'organiser un scrutin "à sa main"; le risque de violences postélectorales est jugé important, compte tenu du système politique du type "the winner takes all". », selon un document ultraconfidentiel, dont ARIB.INFO s’est procuré une copie que nous publions en intégralité et en exclusivité.

Ce document conjoint du Secrétariat Général du Conseil de l’Union européenne et de la Commission européenne, rédigé en collaboration avec le Représentant Spécial pour les Grands Lacs en Afrique, répond à une demande du groupe de travail Afrique du Conseil de l'UE et constitue une stratégie européenne pour le Burundi, comportant une analyse de la situation, des objectifs prioritaires ponctuels pour la période 2009-2010 et des objectifs structurels, une liste des actions à mener par l’Union européenne et des moyens dont elle dispose, ainsi qu'un suivi étroit et des signaux d'alerte par rapport à la réalisation des objectifs ponctuels.

« Sur la base de l'analyse des facteurs de risques, des causes structurelles de la violence politique, des motivations des acteurs et des dynamiques récentes », le document retient quatre « Scénarios possibles du processus électoral » au Burundi, à savoir :

- un scénario "consensuel" prévoit la consolidation du paysage des partis politiques et la possible formation de deux principales coalitions dans la course pour les élections de 2010. Probablement après un accord sur le changement de la date (délai) des élections, celles-ci se tiendraient dans un contexte plus ou moins consensuel, de façon relativement ouverte et équitable, et les résultats des élections seraient acceptés par tous.

- dans un scénario "autoritaire", le CNDD-FDD renforcerait son contrôle sur les secteurs qu’il ne contrôle pas encore totalement. La police et des groupes recrutés pour cela intimideraient la population pendant les élections. Grâce à la fraude et à l'intimidation violente, le CNDD-FDD gagnerait les élections à tous les niveaux.

- un scénario "chaotique" résulterait de la désintégration du paysage des partis politiques avec la fragmentation des principaux partis. Le dialogue ne serait plus possible et le Gouvernement ne fonctionnerait plus. Le Président Nkurunziza pourrait déclarer l'Etat d'urgence.

- un scénario "coup d’Etat," même si ce scénario est peu probable sauf en cas de chaos, ou celui où le FNL ne jouerait pas le jeu et créerait la peur, ce qui amènerait à des abstentions, ou bien le même FNL, déçu des résultats, reprendrait les armes.

Mais c’est le scénario dit "autoritaire" qui semble actuellement être privilégié par l’Union européenne : « A présent, au mois de juillet 2009, une dérive autoritaire du pouvoir en place pour gagner les élections ne peut être exclue », peut-on lire dans le document.

Selon le document, l'évaluation du scénario dans lequel se trouve le Burundi se fondera sur certains « signaux d'alerte ». Le document identifie ainsi les signaux d'alerte permettant de déterminer si le scénario de "dérive autoritaire" du parti au pouvoir est en train de se concrétiser. Il s’agit notamment de :

- non respect de l'indépendance de la CENI;

- adoption d'amendements à la Constitution visant à remettre en cause les grands équilibres politico ethniques hérités des Accords d'Arusha; contournement des procédures pour modifier la Constitution;

- non respect des dispositions légales relatives aux élections, y compris non respect des résultats du scrutin et non transmission des résultats;

- adoption d'amendements au code électoral remettant en question le déroulement d'élections libres, équitables et transparentes;

- actes avérés de violence, y compris des assassinats, et actes d'intimidation à l'égard des représentants des partis politiques, des media et de la société civile; arrestations arbitraires;

- non respect des libertés politiques et civiques, selon les dispositions légales existantes relatives à la liberté de réunion, la liberté d'association, la liberté de création de partis politiques et la liberté d'expression;

- tentative de contrôle des media et de la société civile, constituant une entrave à un égal accès des partis politiques aux médias. Constitueraient notamment des signaux d'alerte la remise en cause de l'indépendante de la CNC, l'adoption d'une législation créant des contraintes non nécessaires pour les ONG, ainsi que la fermeture de chaînes de media et l'arrestation de journalistes sans base légale bien établie;

- entraves à l'action des observateurs électoraux, en particulier restriction de l'accès des observateurs électoraux à certaines zones et pendant certaines périodes, et insuffisance de déploiement d'observateurs électoraux crédibles de la société civile;

- mesures insuffisantes pour limiter le risque de fraude électorale et les tentatives d'intimidation, telles que le choix de bulletins multiples sans mesures pour garantir l'identification rigoureuse et le libre choix des électeurs, ou encore le déplacement des bulletins de vote avant leur comptage;

- discordances entre le fichier des cartes d'identité nationale et le fichier électoral;

- utilisation des fonds publics pour financer les campagnes de certains partis politiques;

- utilisation des forces de sécurité (police nationale, armée, services de renseignements) par les partis politiques;

- toute forme de résurgence de discours à connotation ethnique dans la campagne électorale;

- refus de la part des autorités burundaises de poursuivre un dialogue ouvert et constructif avec l'Union européenne.

Sans préjudice d'autres mesures qui pourraient être prises, le document répertorie une liste d'actions à engager comme réponse de l’Union européenne en cas de dégradation de la situation en 2009 et 2010 au Burundi.

Mais, selon les informations en provenance du Burundi, ainsi que les derniers développements dans la vie politico-sociale du pays, tout montre que ce scénario dit "autoritaire" est en réalité bel et bien déjà dans une phase opérationnelle.

La question maintenant est de savoir si la communauté internationale va attendre que la situation atteigne un point de non retour et bascule vers le scénario du chaos, ou s’il ne faudrait pas agir dès aujourd’hui et très efficacement pour éviter au Burundi le scénario "chaotique" qui pointe à l’horizon 2010.

Si l’UE fait ainsi le constat si sidérant et dénonce la persistance d’une situation calamiteuse quant au respect de l’état de droit, des droits de l’homme et de la bonne gouvernance politique et économique, un degré élevé de l’alliage incompétence/corruption/impunité, une violence systématique de la part de la police d’Etat, une insécurité quasi structurelle, des risques d’instabilité sécuritaire, etc., qu’attendre d’autre pour agir ?

Agir efficacement c’est d’abord frapper fort diplomatiquement et par tous moyens efficaces sur la source de tous les dangers actuels et des catastrophes potentielles que constitue le parti au pouvoir ainsi mis à nu. C’est aussi, croyons-nous soutenir les efforts et les nombreuses bonnes volontés qui crient au secours au Burundi, politiques et société civile confondus. Tout compte fait, le Burundi ne s’est jamais tant trouvé face à son destin qu’aujourd’hui : ça passe ou ça casse, et plus rien ne devrait être comme avant après 2010.

Ce qui est désormais sûr après pareille analyse faite par une institution d’un si haut niveau, et qui plus un acteur important pour le Burundi, c’est que demain personne ne viendra plus nous dire que ce ne sont là que paroles d’opposants, ou pire qu’ "on ne savait pas" !

Lire le document Ici.

Les massacres de MUYINGA ressuscités sur les antennes de REMA-FM

Source: Burundi Tribune
BT Staff - 2009-07-29

Neuf mois après le procès rendu public par la cour militaire sur des massacres de MUYINGA dans la rivière RUVUBU et qui ont fait la une des médias, la radio REMA-FM à travers ses journaux de ce mercredi 29 juillet 2009 parle de rebondissements avec d’autres donnes dans l’affaire.

Un sergent du nom de Selemani BUCINDIKA, aujourd’hui sous les verrous à la prison centrale de MPIMBA sort une correspondance adressée au procureur général de la république ce 12 juillet 2009. Ce qui risque de porter des revirements dans cette affaire. L’auteur de la correspondance se dit rescapé de ces massacres et revient sur ce qu’il a déclaré devant la cour militaire qui siégeait à MUKONI il y a neuf mois.

Selon le commentaire de la radio REMA-FM, le contenu de la correspondance implique deux personnalités déjà connues du paysage burundais. Il s’agit en tête du défenseur des droits de l’homme au sein de l’association APRODH, monsieur Pierre Claver MBONIMPA et le président du parti MSD Alexis SINDUHIJE. Le rôle de chacun est bien précis pour avoir amené de force le sergent à dire ou agir selon leurs vœux. Le sergent BUCINDIKA affirme que ce qu’il a déclaré devant la cour militaire à MUKONI était soufflé par le président de l’APRODH.

Ce sont MBONIMPA et SINDUHIJE qui l’auraient conduit au studio TANGANYIKA pour enregistrer ses éléments sonores impliquant le ministre de la défense Germain NIYOYANKANA et le patron de la documentation Adolphe NSHIMIRIMANA en leurs accusant de lui avoir rendu visite à la prison, où NSHIMIRIMANA lui aurait infligé des violences physiques. La correspondance évoque également des changements de domicile du sergent selon la volonté des deux hommes ci-haut cités qui lui recommandaient d’avouer aussi qu’il était parmi ceux qui ont exécuté les bouleaux de MUYINGA.

De la correspondance, le sergent conclu qu’il a décidé de rompre le silence sur son mensonge odieux présenté à la cour militaire. Selon toujours le commentaire de REMA-FM, la correspondance du 12 juillet porte le sceau du directeur de la prison centrale de MPIMBA lui donnant l’aval de franchir les quatre murs de la prison centrale avant de parvenir dans les mains du procureur général de la république ; avec copie au ministre de la justice, la présidente de la cour suprême, l’administrateur général du service national des renseignements, l’auditeur militaire, les avocats de la cour, le président de l’APRODH et l’ONG Human Right Watch. MBONIMPA renie n’avoir pas encore reçu sa copie pour dire quoi que ce soit. Affaire à suivre !

Monday, July 27, 2009

Le CNDD-FDD vient d'être mis en difficulté par un candidat indépendant de MWARO!

Burundi (Burundi Tribune)
-Des élections libres et transparentes selon l’expression des observateurs indépendants viennent d’être remportées par le parti présidentiel à MWARO et RUTANA. Les dites élections qui avaient comme objet de remplacer deux sénateurs des deux circonscriptions n’ont pas été gagnées sans sueur de la part du CNDD-FDD, malgré le nombre important d’électeurs que ce parti gardait dans les rangs des conseillers communaux qui étaient appelés à se prononcer sur le sors des candidats en lisse.
A MWARO, le sénateur Faustin NDIKURIYO qui était militant au CNDD-FDD avant de partir pour le Canada est remplacé par Célestin HATUNGIMANA, lui aussi du CNDD-FDD et président du conseil communal de NDAVA. Il vient de passer au deuxième tour avec 88voix contre 55 de son rival indépendant Etienne BARIGUME. Là aussi, les sources contactées par Burundi tribune indiquent que c’est par clémence que le champion a pu gagner sinon le quorum des 97 voix n’était pas atteint et les électeurs se sont convenus sur un compromis de ne pas passer au troisième tour, avec la fatigue qui se dessinait déjà sur les visages. Retenez qu’ils étaient 149 à élire les deux candidats dont une absence d’un seul conseiller non encore remplacé en commune BISORO après avoir été nommé magistrat.
A RUTANA, Jean Bosco BUHUNGU du CNDD-FDD remplace le sénateur sortant Zosime VYUBUSA aujourd’hui à la CEPGL. Le gagnant n’a pas non plus passé facilement parce qu’il aura fallu deux tours, après de longues consultations entre les électeurs du CNDD-FDD avant de franchir la salle pour élire. Charles MBESHIMINWE a occupé la seconde position avec 35 voix sur les 148 votant dont 102 revenaient au favori du parti présidentiel. Cette circonscription de RUTANA aurait la particularité d’avoir présenté cinq candidats en lisse.
Finalement, les observateurs tireront de ces élections que l’appartenance aux partis importe peu aux électeurs suite à ces scènes de deux tours. La CENI et la société civile toutes présentes sur les lieux de vote se disent rassurées que cette campagne des sénatoriales de MWARO et RUTANA annonce avec succès la prochaine campagne de 2010. Notons qu’avec les élections de ce lundi 27 juillet 2009, la SOSUMO perd deux cadres parce que tous les élus travaillaient dans cette société sucrière.

Thursday, July 23, 2009

LE PEUPLE BURUNDAIS SOUS LES INTIMIDATIONS DU CNDD-FDD

Source: Burundi news, le 23/07/2009: Par Gratien Rukindikiza


La peur n'est pas un bon conseiller et surtout pour ceux qui sont au pouvoir. Les élections de 2010 s'annoncent comme une catastrophe pour ceux qui vont les perdre et qui n'ont plus la confiance du peuple. Tous les moyens sont bons et le CNDD-FDD s'y lance au grand jour.

Si tu n'es pas inscrit sur les listes du CNDD-FDD, tu ne seras pas soigné et ton enfant n'ira pas à l'école!!!

Voilà le mot d'ordre du CNDD-FDD à la campagne chez nos pauvres paysans. Des militants zélés du parti au pouvoir sillonnent le pays et obligent les paysans à s'inscrire sur les listes du CNDD-FDD. Ceux qui refusent sont menacés de ne plus mettre leurs enfants à l'école et leurs enfants ne seront pas soignés gratuitement. Or, ce qu'ils oublient ces militants, c'est que le budget alloué à ces gratuités provient du café cultivé par ces paysans et aussi des aides internationales. Nulle part, c'est mentionné que l'argent est destiné au CNDD-FDD.

Les menaces, les mensonges de ces militants du CNDD-FDD n'honorent pas ce parti. Il se discrédite quand il affirme que les gens n'auront pas droit aux services de l'Etat parce qu'ils ne sont pas membres du CNDD-FDD. Ces informations sont transmises directement par les paysans qui ont subi ces menaces. Le vers est dans le fruit. Le CNDD-FDD risque de construire comme l'immeuble de Gitega qui a emporté des innocents. Ces menaces sont synonymes de l'insécurité et le pouvoir devrait bien y réfléchir. Ce peuple malmené est le vrai détenteur du pouvoir.

Une petite machine surveillera qui ne votera pas le CNDD-FDD!!!

Il faut être inventif. Le Burundi aurait préféré que le CNDD-FDD soit inventif dans le programme pour développer le pays et non dans le programme de mensonges, de menaces ou de corruption, de détournement du falcon 50 etc... Cette machine en soi n'existe pas et les paysans le savent bien.

Toutes ces menaces, ces intimidations, cette volonté de tricher montrent clairement que le CNDD-FDD est convaincu de son échec. Le rapport des services de renseignement au Président sur les 25 % que le CNDD-FDD aura, a mis le feu aux poudres.

Le CNDD-FDD n'avait pas besoin de faire des inscriptions pour connaître ses militants car chaque cellule connaît ses militants. On s'imagine ce que les Burundais auraient fait du temps de Buyoya s'il fallait s'inscrire à l'Uprona en 1993. Dans tous les cas, la victoire n'aurait pas changé de camp.

Plus que jamais, il est arrivé un moment où les patriotes burundais sont appelés à assumer leur devoir pour protéger le peuple burundais, le conduire à un changement. Le Burundi se trouve face à un tournant, à un rendez-vous avec l'histoire. S'il n'y a pas de changement, c'est la dernière chance qui s'envolera. Il faudra se préparer à vivre l'enfer les années à venir. Par ailleurs, les forces actuelles de changement n'auront d'autres choix, arrivées au pouvoir, que de conduire ce peuple meurtri à un avenir meilleur ou tout au moins paisible et dans la liberté.

L’opposition en coalition contre CNDD-FDD

Source: Burundi Tribune; 2009-07-23

La soirée de ce mercredi 22 juillet 2009 vient d’être marquée par la sortie médiatique des quatre géants représentant l’opposition burundaise à l’assemblée nationale dont le FRODEBU, l’UPRONA, le CNDD, le MRC auxquels déclare allier le RADEBU de l’honorable MUTABAZI.

L’objet de cette sortie s’inscrit en faux contre le projet de code électoral qui fait la une de l’actualité depuis que le FRODEBU a décidé de sortir les quatre murs de la salle du conseil des ministres, suivi par l’UPRONA qui n’a pas tardé à témoigner son ralliement. Ils veulent aussi dénoncer une attitude qu’ils jugent inquiétante : « la volonté du gouvernement à faire cavalier seul dans un processus électoral qui appelle la participation de tous les citoyens répartis dans les partis politiques agrées au Burundi », déclare le mot liminaire.

Prenant la parole tour à tour, ces partis représentés en tête par leurs présidents à l’exception de MRC qui a envoyé son militant professeur NGORWANUBUSA, convergent tous sur un seul point que leur coalition est la principale force qui amènera le pouvoir à changer le ton. NYANGOMA signale tout au début de son intervention qu’il est très satisfait par cette coalition qui unit tous devant un « CNDD-FDD isolé » et qu’il a eu ce rêve il y a longtemps, figure d’une vraie défense de la démocratie traduite en réalité aujourd’hui. S’exprimant en proverbes Kirundi, le leader du CNDD prévient le pouvoir actuel que « Iyikuburiye ntikurya, Ibuye riserutse ntiriba ricica isuka,.. .», pour dire que l’opposition est déjà prévenue des démarches frauduleuses orchestrées par le parti régnant et son président qui veut s’éterniser au trône. Pour NYANGOMA, ces derniers savent qu’ils ont réussi en 2005 par des intimidations et que ces dernières pouvaient encore une fois réussir le coup en 2010.

RUBUKA de l’UPRONA s’inscrit également en faux contre ce qu’il a qualifié d’usage de la force, un projet de loi si biaisé, si truqué, en revenant sur l’historique des consultations qui avaient précédé la confection du nouveau projet de code électoral et dont les différentes recommandations ont été jetées dans les poubelles, par des intérêts inavoués du pouvoir régnant. « La seule force à nous, c’est la détermination. Il est hors de question de se taire devant une question qui engage tout le peuple et garant des élections libres et transparentes », insiste l’ UPRONA tout comme ses frères de lutte assis sur la même table ce mercredi soir et « depuis bientôt une semaine » ajoute Léonce du FRODEBU.

A la question des tactiques que l’opposition va brandir une fois le projet de code électoral franchi l’hémicycle de Kigobe, RUBUKA répond qu’ « un bon général ne dévoile pas ses armes avant le combat et les médias devraient rester à côté pour ne rater quoi que ce soit ». A la même question, Léonce du FRODEBU est optimiste que cela ne pourrait pas arriver à ce niveau d’autant plus qu’il est anticonstitutionnel et qu’à l’instant même, un conseil des ministres se tenait à la présidence et pouvait tenir compte des nouvelles donnes.

Qui plus est, concluent les conférenciers, la communauté internationale et tous les pays qui ont aidé le pays « dans sa difficile et longue sortie de crise, nous réitérons nos remerciements et les exhortons à donner des signes clairs au gouvernement du Burundi contre cette dérive, et à redoubler de soutien à l’endroit des forces politiques et de la société civile déterminées à refuser que le parti au pouvoir replonge le Burundi dans l’instabilité et le chaos politique ».

Monday, July 20, 2009

Faidika na BBC: Mshindi wa Burundi



Mshindi wa Burundi apatikana
Mshindi wa fainali ya Burundi ni Ciza Bone, mwenye umri wa miaka 23 kutoka mkoa wa Makamba. Mchanganuo wake ni kutaka kufanya biashara ya kutoa mbegu bora za zao la muhogo. Anajiandaa kuchuana katika fainali kuu mjini Mombasa, 13 Agosti 2009.

Source: BBC Swahili

Sunday, July 19, 2009

Lettre des partis politique Burundais à Ban Ki-Moon

République du Burundi
Partis Politiques
Bujumbura, le 14 Juillet 2009

Transmis Copie Pour Information à :

Son Excellence Pierre NKURUNZIZA, Président de la République du Burundi ;

Son Excellence Yoweli KAGUTA MUSEVENI, Président de l’Initiative de la Paix sur le Burundi et Président de la République de l’Ouganda

Son Excellence Mouamar Kaddafi, le Guide de la révolution Libienne et Président en exercice de l’Union Africaine

Son Excellence Jakaya Mrisho KIKWETE, Président de la République Unie de la Tanzanie et Président en exercice de l’Union Africaine

Son Excellence Jacob ZUMA, Président de la République Sud Africaine ;

Son Excellence Paul KAGAME, Président de la République Rwandaise ;

Son Excellence Mwayi Kibaki, Président de la République du Kenya ;

Son Excellence Jean PING, Président de la Commission de l’Union Africaine ;

Son Excellence le Secrétaire Général de l’Union Interparlementaire ;


Avec les assurances de nos plus hautes considérations.


A son Excellence Ban Ki-Moon,
Secrétaire Général des Nations Unies
à
New-York.


Objet : Menaces graves
sur le Processus électoral
au Burundi.



Excellence Monsieur le Secrétaire Général,

Nous, Partis politiques signataires de la présente, avons l’insigne honneur de nous adresser à Votre haute autorité pour vous faire part de nos profondes préoccupations suite aux sérieux dérapages observés ces derniers jours dans le processus électoral qui est en train d’être préparé dans notre pays, et Vous demander d’agir en urgence pour éviter que le ce processus ne tombe pas dans les mêmes travers qu’ont connu le Zimbabwe et le Kenya.
Aussi ; a-t-il été constaté qu’au Burundi des élections mal organisées et non inclusives ont été toujours à l’origine de la désintégration de notre société dont les conséquences se sont entendues sur toutes la Région.

En effet, Excellence Monsieur le Secrétaire Général, au moment où nous Vous adressons cette correspondance, une crise ouverte vient de se manifester au sein des Institutions de la République suite aux gaves mésententes sur le Projet de code électoral que le Président de la République et son Parti le CNDD-FDD veulent imposer par tous les moyens à tous les autres partis politiques.


Il sied, Excellence, de rappeler que tous les partenaires nationaux et internationaux, y compris les Nations Unies, le Gouvernement du Burundi, la Société civile burundaise ainsi que les partis politiques, avaient organisé ensemble au cours de ces derniers mois, de vastes consultations à travers notamment le Projet « Cadre de dialogue » dont les nations Unies et le Burundi sont partenaires. C’est ainsi qu’une table ronde regroupant tous les Partis politiques, la société civile, le clergé, les anciens Chefs d’Etat, les experts nationaux et internationaux sur le thème de la transparence et l’intégrité du processus électoral a été organisée récemment à Bujumbura.

A l’issue de toutes ces consultations de haut niveau, des recommandations convergentes ont été faites et ont abouti à la confection d’un document synthèse qui donne les principales orientations de ce que devrait être le contenu du Code électoral burundais pour les élections prochaines. Tous ces partenaires avaient exprimé une grande satisfaction à l’endroit de ces conclusions.

A la grande surprise de tous ces partenaires nationaux et internationaux, le projet de code électoral, qui vient d’être présenté au Conseil des Ministres en date du jeudi 09 juillet 2009 par le Président de la République du Burundi s’écarte complètement de l’esprit et la lettre du document produit au terme de la Table ronde susmentionnée.


Sans être exhaustif, ces écarts préjudiciables se remarquent notamment dans les dispositions suivantes :

1. Contrairement à ce que prévoit la Constitution de la République du Burundi dans ses articles 96 et 103 qui fixent les mandats des Institutions électives de la République et déterminant de facto les périodes électorales de ces Institutions, le Projet de Code électoral présenté au Conseil des Ministres déclare dans son exposé des motifs que l’ordre des élections soit inversé par rapport à ce qu’avait prévu la Constitution. Au terme de cette proposition du Président de la République du Burundi et son parti politique le CNDD-FDD, les prochaines élections au Burundi devraient commencer par les élections présidentielles, quitte à ce que les autres scrutins suivent après.

2. Le projet de loi en son article 55 réintroduit l’usage des bulletins de vote multiples alors que tous les acteurs politiques, la société civile ainsi que la communauté internationale ont clairement recommandé l’usage d’un bulletin de vote unique pour mettre fin à l’usage du terrorisme ou de la force sur les électeurs qui a été constaté au cours des élections de 2005.

3. L’article 3 du même texte propose que les missions, la composition, le mandat, l’organisation et le fonctionnement de la Commission Electorale Nationale Indépendante soient déterminés par un décret présidentiel alors que la table ronde et tous les autres partenaires politiques susvisés avaient recommandé que cette importante Commission soit gérée par une loi pour éviter qu’elle soit à la merci des pressions diverses du Gouvernement , des partis politiques et divers candidats parties prenantes aux élections.


4. Le même projet de code électoral introduit une majoration de 500% de la caution des candidats présidents de la République. Celle-ci passe de trois millions à quinze millions de francs burundais. Cette majoration qui n’a jamais été évoquée nulle part au cours de ces nombreuses consultations, cache mal une démarche d’exclusion pour les candidats potentiels compte tenu de l’Etat délétère de l’économie nationale et de l’amenuisement des revenus des contribuables n’ayant pas puisé impunément des caisses de l’Etat.

Excellence Monsieur le Secrétaire Général,

Les Partis politiques signataires de la présente constatent qu’à travers ce comportement du Président de la République et son Parti politique le CNDD-FDD se manifeste une volonté ferme de négation d’un « Burundi dirigé par le dialogue » pourtant initié par le Chef de l’Etat lui-même et les Nations Unies à travers le projet « Cadre de dialogue », pour se maintenir dans le diktat et la force. Les membres du Gouvernement qui ont essayé d’appeler le Président de la République à consulter ses partenaires n’ont eu droit qu’à un refus humiliant. Face à cela, ils n’avaient d’autre choix que la sortie de ce Conseil des Ministres qui a consacré ce projet de Code électoral qui ne prend en compte que les seules volontés du Président de la République et son parti le CNDD-FDD.

Par ces faits Il sied de constater donc que le Président et le Parti au pouvoir fort du silence complice et de l’inaction de la Communauté internationale face aux violations de la loi et aux différents crimes de violation grave des droits de l’homme vont user des mêmes méthodes de diktat et de forcing pour le faire passer au parlement.

Excellence Monsieur le Secrétaire Général,


Les partis politiques ainsi que la société civile burundais ont été amenés à plusieurs reprises à vous faire part de leurs observations sur les dérives autoritaires des décideurs burundais. Ceci a été le cas notamment lors des graves violations répétitives des droits de l’homme dans notre pays, la formation du Gouvernement en violation flagrante de la Constitution, la radiation par force de 22 députés sur des bases tout à fait illégales, ainsi que bien d’autres graves faits qui ont été toujours portés à votre connaissance notamment des attaques aux grenades des parlementaires alors que vous aviez été alerté bien avant dans la lettre du 12/02/2007 dont l’objet était la demande de protection des Députés et des autres personnalités menacées d’assassinat.

Dans ce contexte, la Communauté Internationale cordonnée principalement par les Nations Unies a accompagné sans relâche la recherche des solutions durables au conflit burundais à travers le consensus, et investi des ressources énormes dans la restauration de la paix et de la démocratie dans notre pays. Dans le même ordre d’idée, elle a tenu à soutenir la consolidation de la paix, le renforcement de la démocratie chèrement acquise et le fonctionnement des Institutions qui sont l’expression de cette légitimité retrouvée.

Excellence Monsieur le Secrétaire Général,

Lisez la suite ici

Saturday, July 18, 2009

Footballeurs Brésiliens attendus à Bujumbura

Bujumbura, Burundi - Une sélection d'anciennes vedettes de football du Brésil est attendue vendredi à Bujumbura pour un match amical contre l'équipe nationale burundaise, dimanche, a appris la PANA, de source sportive.

La composition de la sélection burundaise n'est pas encore connue du public, ce qui n'a pas empêché une certaine fièvre de monter depuis plusieurs jours de matraquage médiatique autour de l'évènement sportif inédit à l'intention des milieux sportifs de Bujumbura.

La délégation sportive comprendrait d'anciennes gloires brésiliennes ayant eu à défendre les couleurs nationales à plus d'une Coupe du monde, avant de prendre une retraite méritée pour se consacrer à des activités de bienfaisance, d'après le directeur du Sport de masse au ministère burundais de la Jeunesse et des Sports, Laurent Nzeyimana.

La sélection brésilienne ne viendrait cependant pas offrir que du spectacle sportif mais procédera en outre, à la distribution d'une importante quantité de ballons de football pour appuyer le développement du football au Burundi, a précisé M. Nzeyimana

Source: PANA Press

Wednesday, July 15, 2009

Nkurunziza: "Bamwe mu gutanga ako kazi babanza guhenura canke kwakira ibindi biturire vy’ubwoko bwose"

Source: Burundibwiza.com

Ce samedi 11/07/2009, le Docteur Président Pierre NKURUNZIZA a organisé à l’hôtel « KING’S » situé à l’avenue du large, une retraite à l’intention de quelques cadres fervents du CNDD-FDD pour leur donner des explications sur les malheurs survenus à Gitega ce mercredi le 08 juillet 2009. Pour donner un cachet prophétique à cette rencontre, le Président NKURUNZIZA s’est adressé à son auditoire pieds nus. Le contenu de son message se résume dans les points qui suivent :

1. La corruption, les malversations et l’adultère qui caractérisent les membres du parti au pouvoir. Certains ont été placés dans des postes de responsabilité juteux et en ont profité pour donner du travail aux autres moyennant des pots de vin de toute sorte, a-t-il précisé. Il l’a dit dans ces termes : « Bamwe mu gutanga ako kazi babanza guhenura canke kwakira ibindi biturire vy’ubwoko bwose ». (Certains pour attribuer du travail exigeaient aux bénéficiaires de faire l’amour ou d’autres formes variées de bakchich). Remarquez que quand on analyse le comportement de certains cadres du CNDD-FDD, cette vérité crève les yeux. Bon nombre parmi eux passent tout leur temps à la chasse aux jeunes filles communément appelées « Mutoyi » et sillonnent toutes les boîtes de nuit de la capitale à la recherche des victimes à croquer. Dans ce domaine, le patron des renseignements porte le flambeau suivi du sénateur RUKARA Mohamed qui, tous sont des champions aux résultats execos. Dans les mêmes bassesses, un couple de parlementaires a été dernièrement attrapé en flagrant délit à Gitega dans un hôtel dénommé « LE CARDINAL » entrain de s’amouracher. Sur ce point, le Président NKURUNZIZA avait raison à voir le comportement des cadres de son parti qui agissent comme des hystériques dans des bistrots, dans des coins redoutés d’héberger les grands faiseurs de femmes et parfois même dans les bureaux de service.

Concernant les voleurs des biens publics, le Docteur Pasteur a indiqué qu’il a toute une liste de ces derniers et les a invité à demander pardon sans préciser auprès de qui. En sa qualité de magistrat suprême, ne pas les présenter devant les institutions mises en place pour châtier pareils délits constitue une complicité, donc une haute trahison de sa part à l’endroit du peuple spolié.



2. Le comportement des membres du gouvernement issus du parti FRODEBU qui ont boycotté le dernier conseil des ministres. D’après lui, « Amaso y’ibikere ntabuza abavomyi kuvoma ». (Les yeux des grenouilles n’empêchent pas aux gens de puiser l’eau de la rivière). C’était une façon de les narguer car, malgré qu’ils soient sortis, le conseil s’est tenu et a statué sur les projets du code électoral et de la loi communale. Remarquez que quelques temps après le conseil des ministres, Mr NDABIRABE Gélase qui est Secrétaire Général du parti au pouvoir a qualifié le comportement des ministres du FRODEBU dans les médias d’indigne et d’unique au monde. Pourtant, il n’y a pas très longtemps, les ministres du CNDD-FDD membres du gouvernement de transition et dont le Président NKURUNZIZA, ministre d’Etat d’alors chargé de la bonne gouvernance, faisaient souvent la chaise vide n’eut-été la sagesse du Président NDAYIZEYE qui avait compris que le dialogue et la concertation valaient mieux que le forcing et la dictature dans un Etat démocratique. Un autre fait qui discrédite le discours du Président à ce sujet est que le cadre de dialogue initié par les accords d’Arusha et appuyé par USAID, BINUB, UE et autres préconise le consensus entre tous les acteurs nationaux. Le Docteur pasteur a-t-il voulu qualifier toutes ces institutions d’« yeux de grenouilles » ? Le Président américain OBAMA a été clair à ce sujet lors de son discours au Ghana. A entendre ses propos, d’aucun se demandent s’il ne s’adressait pas au Président NKURUNZIZA qui, après avoir démérité dans ses fonctions cherche à garder le pouvoir contre vents et marais. Le Burundi est un Etat qui vit presque des aides venant de l’extérieur. Comment pourra-t-il étouffer tout un peuple pour assouvir ses intérêts sectaires et gloutons du pouvoir ?



3. L’effondrement des locaux de la permanence du CNDD-FDD en construction à Gitega. Selon le Docteur pasteur, ce qui est arrivé est un signe très positif et encourageant pour le parti au pouvoir. Le bon Dieu a voulu leur témoigner son attachement indéfectible car, disait-il, l’immeuble pouvait s’écrouler pendant qu’ils y sont et le parti pouvait manquer de candidats en 2010. Il leur a exhorté de remercier le bon Dieu qui venait de leur prouver que la victoire aux prochaines échéances électorales est sûre et certaine. Selon toujours une source qui était sur place, il leur a demandé de changer de comportement, d’arrêter la corruption, les malversations et l’adultère. Faisait-il allusion à ces maux auxquels ses proches s’adonnent jour et nuit pour expliquer les malheurs qui venaient d’arriver à la fameuse permanence que certains appelaient déjà « PENTAGONE » ? Pourquoi alors a-t-il qualifié l’incident de précurseur de la victoire ? Il faut être Docteur en théologie pour trouver une explication à cette philosophie « peteriènne » !

Toujours est-il que l’ambiance n’était pas chaude comme à l’accoutumé pour commémorer

cette révélation divine.



4. La désignation d’une commission de discipline au sein de son parti CNDD-FDD

composée par 7 personnes dont les noms suivent :

- Mr HATUNGIMANA Léonidas (Président)

- Mr NDIKURIYO Révérien

- Mr NDAYIZEYE Sylvestre

- Mr NDUWUBURUNDI Félicien

- Mr BAREKEBAVUGE Alexis

- Mr NDAYIMANISHA Canisius

- Mme RURAHINDA Bénigne.

Toute cette équipe est constituée par des anciens combattants sauf Madame RURAHINDA qui représente son mari le Général Major Adolphe NSHIMIRIMANA. En plus, la liste est mono ethnique (7 hutu sur 7) pour des raisons connues de tous. En effet, les tutsi du CNDD-FDD ont été recrutés par l’honorable Hussein Radjabu, disent-ils, et n’ont fait que souiller l’image du parti. Ici, le nom de l’honorable BASABOSE Mathias est cité comme exemple et ils omettent volontairement de mettre en exergue Mr NTAKARUTIMANA Joseph, un tutsi de Ngozi qui sent et respire les crimes économiques les plus répudiants sous le règne du CNDD-FDD.

La création de cette commission intrigue plus d’une personne quand on sait qu’il y a un Conseil des sages qui devrait ramener les membres à la raison. C’est une fuite de responsabilités de ce Président qui n’ose pas prendre des sanctions contre ses amis de lutte. La commission sera-t-elle à mesure de sévir les Généraux tels que NSHIMIRIMANA Adolphe, BUNYONI Alain Guillaume, NDIRAKOBUCA Gervais, NDAYISHIMIYE Evariste, NGENDAKUMANA Léonard, NTIGURIGWA Sylas,…ou des civils comme, NGENDAKUMANA Jérémie, NDUWIMANA Onésime, RUKARA Mohamed, NTISEZERANA Gabriel, WAGARA Melchior,… sans oublier le Commandant Suprême lui-même puisque l’adage burundais dit que « UMUKURU W’ABATWA NI UWUBATWARA » ? Les crimes commis par les membres du CNDD-FDD sont tellement multiples que le Président NKURUNZIZA, surpassé et averti par la nature décide de les dénoncer sans oser pointer du doigt les auteurs de peur de se retrouver trahi par ses proches collaborateurs avec qui il partage le butin. D’emblée, on remarque que le Docteur Pasteur cherche à distraire ceux qui n’ont plus confiance en lui et qui l’accusent d’être à la base de la chute du CNDD-FDD. Cette commission n’existera que de nom et sa raison d’être n’est qu’utopique. Remarquez que lors de cette réunion-retraite, l’actuel Président du parti, le fictif Jérémie NGENDAKUMANA était absent pour des raisons jusqu’ici inconnues.



5. L’accoutrement des certains membres du CNDD-FDD a fait l’objet de la rencontre. Le Docteur Pasteur en chaussettes a pointé du doigt des gens qui se présentent en réunion avec des mini-jupes, des collants et des « PASURA » (jupes fondues jusqu’au niveau des cuisses) pour attirer l’attention des gens. Les porteurs de ces habits devront être sérieusement sanctionnés. Sûrement que ces derniers le seront s’ils n’orientent pas comme il faut le choix de leurs clients.



6. Enfin, deux personnalités dont l’honorable KANA Jean Fidèle et un autre dont le nom n’a pas été cité ont fait l’objet de l’allocution du jour. Celui dont l’anonymat a été gardé est accusé de ne pas accepter les conseils du Président NKURUNZIZA et de surcroit, il refuse de demander pardon pendant que les gens veulent faire de lui un héros. Nous croyions que cette personnalité est accusée de délits publics et ignorions qu’il prolonge ses jours à Mpimba pour avoir refusé les conseils de celui qui fait le malheur des burundais. Autre chose bizarre est qu’il n’a pas fait écho d’autres députés qui sont injustement incarcérés pour les mêmes mobiles politiques.

Quant à l’honorable KANA Jean Fidèle, le Président NKURUNZIZA a osé dire qu’il ère partout dans les pays comme Caïn le frère d’Abel malgré ses prières quotidiennes. D’après l’honorable KANA, NKURUNZIZA aurait essayé de le convaincre de rentrer au pays et regagner son parti d’origine sans succès. Il ajoute qu’il est à l’aise là où il est et ne peut pas revenir l’aider à détruire un bien qui lui était très cher. Le moment venu, il est prêt à donner d’autres précisions sur la personne qui le qualifie de Caïn alors qu’il n’a aucune responsabilité ni dans les malversations, ni dans l’écroulement de la permanence de Gitega. Il en est de même pour la personne dont l’identité n’a pas été révélée.



La rédaction profite de l’occasion pour saluer l’initiative prise par le Président de l’Assemblée Nationale qui a arrêté les travaux à l’hémicycle de Kigobe suite à l’incident qui venait d’arriver. Ce qu’il n’a pas fait lors des différentes tueries qui ont endeuillé le pays, il l’a fait quand même ce jour là. Si pareille initiative n’est pas une conséquence des pertes matérielles que son parti venait d’encaisser, nous l’encourageons d’agir de même chaque fois que de paisibles citoyens sont massacrés. Nonobstant toute interprétation que les gens peuvent faire, l’objet de la retraite du Président NKURUNZIZA à l’intention des membres qui lui sont encore fidèle (quelques cadres du parti, certains députés et sénateurs) prouve assez que le malheur des uns constitue le bonheur des autres. Si pour de telles démolitions en hommes et en bien le parti CNDD-FDD trouvera gain de cause, nous avons peur que d’autres sacrifices soient en cours de préparation pour confirmer une fois pour toute la victoire de NKURUNZIZA et son parti. Les gens devraient prêter attention aux écoles et dispensaires construites en cascade ainsi qu’au stade et complexe immobilier qu’il a érigé à Mwumba pour que le bilan des victimes ne s’alourdisse pas au profit de la victoire du CNDD-FDD. Comment peut-on espérer gagner les élections quand son peuple, la communauté internationale et la nature sont tous contre vous ? Nous attendons impatiemment ce coup de magie du Docteur pasteur. Que Dieu nous prête vie !!!

Elections de 2010 : des appels à plus de retenu et de dialogue

Source: Burundi (Burundi Tribune)

Plusieurs partis comme Le CNDD, l’UPRONA et l’UPD-Zigamibanga se joignent au FRODEBU pour dénoncer les « distorsions » contenus dans le projet de loi portant modification du code électoral.

« Cette attitude du CNDD-FDD est anti-démocratique. Le parti doit considérer aussi les avis de la population et respecter la loi » indique le président du CNDD, Léonard Nyangoma qui invite tout le monde même ceux du parti au pouvoir à protester pour amener le CNDD-FDD à rectifier le tir.

Même son de croche chez l’UPRONA, le parti de Rwagasore aussi représenté au gouvernement. Aloys Rubuka indique le projet de loi tel qu’il est aujourd’hui ne présage rien de bon au peuple Burundais. « On s’était convenu sur bien de choses dans ce projet ; mais ils ont inséré d’autres éléments que nous n’avions pas discutés à commencer par la charpente même du calendrier en l’inversant pour commencer sur les présidentielles », déplore le Président de l’Uprona.

Aloys Rubuka déplore aussi que l’on ait dépourvu la commission électorale de son pouvoir d’organiser les élections en le transférant au chef de l’Etat. Pour lui, cela témoigne de l’attitude égoïste du parti au pouvoir qui ne veut pas partager les avis.

Le porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba, pour sa part, indique que seul le gouvernement a la latitude de préparer des projets de lois. Il considère que l’on ferait peu de progrès si on laissait la tache à la quarantaine de partis politiques agréés au Burundi.

Craignant une paralysie des institutions à la veille des élections, la Coalition de la société civile pour le monitoring des élections, COSOME, en appelle aux politiciens à faire montre de plus de retenue. « 5 ministres qui quittent le conseil est à mon avis un événement qui doit être pris en considération par le gouvernement comme étant un problème sérieux à régler » indique Jean-Marie Vianney Kavumbagu, Président du COSOME. « Il faudra continuer le dialogue surtout pour les questions qui n’ont pas été épuisées ou alors qui n’ont jamais été portées dans les débats », conseille Mr Kavumbagu.

Les points de discorde sont notamment les questions en rapport avec la caution de 15 millions de francs burundais à verser pour les candidats aux présidentielles que la plupart des partis considèrent trop élevée alors que ce montant n’avait jamais fait objet de discussions dans les différents débats. Les 2 parties ne s’accordent pas non plus sur le type de bulletins (uniques ou multiples) et le calendrier des élections ; le parti au pouvoir tient à commencer par les présidentielles alors que les autres partis proposent les communales d’abord pour terminer sur les présidentielles.

Les 5 ministres issues du parti Sahwanya Frodebu ont claqué la porte du conseil des Ministres de ce jeudi 9 juillet. Raison : ils venaient de « constaté de graves distorsions » dans le projet de loi leur présenté pour étude. « Plusieurs parties de ce projet s’écartent totalement des orientations convenues lors des différents cadres de concertation » indiquait la déclaration signée par les 5 ministres, Euphrasie Bigirimana, Anatole Kanyenkiko, Rose Nduwayo, Vénérant Bakevyumusaya et Ferdinand Nderagakura, ce jeudi.

Thursday, July 9, 2009

Le chantier du CNDD-FDD : 18 morts déjà.

Burundi (Burundi Tribune) - Il est 17h30 heure de Bujumbura A GITEGA le bilan de l’écroulement de la permanence du CNDD-FDD s’alourdit. On fait état de 160 personnes qui étaient au chantier ce matin, et les constructions tombèrent sur eux au moment où on procédait à l’appel des présents. Certains demeurent toujours sous les décombres, une cinquantaine a été blessée, plus d’une vingtaine le sont gravement, avec à cette minute 18 morts déjà enregistrés au seul morgue de l’hôpital de Gitega. Le nombre de morts pourrait augmenter davantage.

Certaines des victimes ont été acheminées à Bujumbura car le personnel médical de GITEGA se dit débordé. Même à cette minute il est toujours à l’oeuvre et n’a pas eu droit au repos de midi. Les médias n’ont pas eu accès à l’endroit du scandale et toutes les informations proviennent des rescapés rencontrés aux lieux sanitaires. Les véhicules des services publics, des bienfaiteurs et même des privés de GITEGA ont été tous mobilisés pour le déplacement des blessés.

Do Not Miss This! Akamaramaza mu Burundi!

Clika ngaha mwumvirize iki Kiganiro.
Ntidushobora kwemeza ukuri kuri muri ino Interview, ariko umuntu yumviriza amaradio mu Burundi, arashobora kumva amajwi y'abamenyesha makuru dusanzwe twumva...
Imana imufashe uno Murundi...!
M.N: Ico ukoresha ino nkuru bikuvako, ariko hamwe vyoba ari ukuri, koba ari akamaramaza!

Vugaduhabwe

DECLARATION DES MEMBRES DU GOUVERNEMENT DU BURUNDI ISSUS DU PARTI SAHWANYA - FRODEBU

Sourec: Burundi news, le 09/07/2009
Ce jeudi 09 juillet 2009, un projet de code électoral a été présenté dans le Conseil des Ministres pour analyse. A l’issu de la lecture du dit projet de code, nous, soussignés, Membres du Gouvernement du Burundi issus du Parti Sahwanya-FRODEBU, avons constaté de graves distorsions dans son contenu, notamment :

1. Alors que l’exposé des motifs prétend que les orientations qui ont été données par les Partis politiques et la société civile dans les différents cadres de concertation et de dialogue ont permis de confectionner ce projet, nous constatons que plusieurs parties importantes de ce projet s’en écartent totalement.

2. Le projet de code électoral déclare que l’ordre des élections a été inversé par rapport à l’année 2005, alors que ce point sensible n’a jamais fait objet d’orientation commune entre les différents partenaires. Par ailleurs plusieurs participants à ces cadres avaient formellement rappelé que la succession des élections a été arrêtée par les mandats en cours conformément au prescrit de la Constitution et du code électoral.

3. De plus, le projet de code électoral tente sournoisement de céder au Président de la République les pouvoirs impartis à la CENI de fixer le calendrier électoral. Ceci est bien visible dans l’article 11 du Projet de code où il est prévu un décret présidentiel qui préciserait la chronologie des séquences des scrutins.

4. Le projet de code électoral semble indiquer que le premier scrutin sera celui du Président de la République, alors que cela est contradictoire aux articles 96 et 103 de la Constitution qui précisent le mandat et les délais impartis pour l’élection du Président de la République.

5. Le projet de code introduit aussi une majoration extrême de la caution des candidats Président de la République qui n’a jamais fait objet de débat au sein des différents cadres de concertation qui se sont souvent réunis sur ce thème de processus électoral.

6. Le projet de code électoral veut consacrer l’usage des bulletins de vote multiples, alors que plusieurs partenaires au cours des concertations organisées à ce sujet avaient opté pour le bulletin unique.

7. Enfin, le projet de code électoral contient plusieurs modifications importantes qui n’ont jamais été évoquées ni dans ces différents cadres de concertation et de dialogue, ni dans l’exposé des motifs, et ce d’une façon sournoise, comme pour cacher le contenu, rendant ainsi le projet de code illisible.

Au cours de la réunion du Conseil des Ministres, nous avons attiré l’attention de l'autorité compétente en l’occurrence Son Excellence Monsieur le Président de la République sur ces faits graves pour lui demander de renvoyer le dossier dans les cadres de concertation politiques pour une meilleure entente, afin d’éviter une autre grave crise politique qui se profile à l’horizon.
Remarquant avec grand regret que notre appel n’a pas été entendu, nous avons décidé unanimement de ne pas participer aux délibérations de ce dit projet de code électoral aussi longtemps qu’il ne sera pas le fruit d’une entente harmonieuse entre les partenaires politiques concernés.
Nous réitérons notre demande à Son Excellence Monsieur le Président de la République de privilégier le dialogue et la concertation pour résoudre ce grave conflit tel que cela avait été fait pour la mise en place de la CENI.

Fait à Bujumbura

Les membres du Gouvernement du Burundi issus du Parti Sahwanya- FRODEBU

1. BIGIRIMANA Euphrasie

2. KANYENKIKO Anatole

3. NDUWAYO Rose

4. BAKEVYUMUSAYA Vénérand

5. NDERAGAKURA Ferdinand

Monday, July 6, 2009

Travaux communautaires à la construction de la permanence du CNDD-FDD à Ngagara

Source: Burundi free news
Par Gratien Rukindikiza
Burundi news, le 06/07/2009

La négation de la démocratie est une chose courante dans des pays africains. Ceux qui arrivent au pouvoir par les voix se retrouvent souvent de vrais dictateurs. Les militaires n'ont pas le monopole des pires dictatures. Quelque soit le moyen pour arriver au pouvoir, la façon de diriger est fonction de l'amour qu'on a de sa patrie, de son peuple et du sens de responsabilité.

Au Burundi, l'arrivée du CNDD-FDD avait été pressentie comme l'ère de la démocratie, de l'ordre dans le pays. Les Burundais ont vite constaté qu'il y avait tromperie sur les idées et les hommes. Le parti ayant l'objectif de défendre la démocratie a été le vrai fossoyeur de la démocratie. Aujourd'hui, la question se pose de ce que veut réellement le CNDD-FDD. Devenir un parti unique ou un parti Etat?

Parti unique avec des idées iniques

Le CNDD-FDD donne l'impression d'un parti unique au Burundi. Ses meetings peuvent être improvisés avec une marge d'une nuit comme la dernière fausse manifestation contre l'homosexualité mais destinée en réalité à défier le Président du Sénat Rufyikiri et ses amis. La police a laissé la manifestation se faire sans se soucier des enfants qui devaient être à l'école, détournés pour la fausse cause.

Les autres partis politiques se voient refuser de faire des meetings, voire des rencontres alors que la loi stipule bien qu'il s'agit d'information à l'autorité communale et non une autorisation. Ces refus sont synonymes d'une peur, la peur de démonstration de force, la peur de voir les militants du CNDD-FDD démobilisés ou démoralisés. C'est une attitude des chefs qui doutent de leur capacité de gagner les élections. Si le chef doute, la troupe pense déjà à la défaite.

Cette injustice se retrouve à plusieurs échelons à l'égard de ceux qui n'ont pas la carte du parti au pouvoir. Une erreur fondamentale car le CNDD-FDD ne peut pas gagner avec les voix des seuls militants.

Parti Etat ou parti de la mangeaille?

Il est difficile au Burundi d'avoir un emploi, une promotion sans avoir la carte du parti au pouvoir. Les départs ou limogeages des proches de Radjabu ont été suivis des entrées au CNDD-FDD dans des proportions moindres. Certains ont même fait un jeu d'y entrer mais en visant un poste donné. Je me souviens de cette personne qui voulait un poste donné, qui m'avait dit qu'elle est sûre et certaine de l'obtenir en entrant ou en ayant la carte du CNDD-FDD. Les désirs ont été des réalités mais cette personne n'entend pas voter le CNDD-FDD. Sa carte de parti est synonyme de cette promotion. Combien de gens ont-ils fait comme cette personne? Combien de commerçants sont-ils entrés au CNDD-FDD pour bien frauder, ne pas payer d'impôt, se soustraire aux poursuites? Des centaines, voire plus.

Le parti est devenu un parti Etat. Il nomme à plusieurs postes de l'administration. Il est souvent entendu que tel a été envoyé par le parti; comme une obligation d'embauche. Les Burundais ne sont pas si bêtes, la carte du parti pour nourrir sa famille n'est pas une honte mais la voix dans l'urne suit ce qui est de la conviction.

Président du Burundi ou président des militants du CNDD-FDD?

Depuis la royauté, les rois étaient les pères de la nation "Sebarundi". Dès l'élection d'un Président, il devient le Président de tous les Burundais et devrait se mettre à l'écart des activités de son parti politique. Ce qui se passe actuellement est une véritable aberration. Le président du conseil des sages, véritable organe de décision au CNDD-FDD, n'est autre que le Président de la République.

La dernière démonstration de l'oubli du rôle du chef de l'Etat est la consécration du samedi des travaux communautaires à la construction de la permanence du CNDD-FDD à Ngagara. En principe, ces travaux doivent servir à l'intérêt public et les habitants de cette commune aurait dû participer à ces travaux. Or, c'est la permanence du CNDD-FDD à construire. La question qui se pose est de savoir si ses conseillers ne lui ont pas dit qu'il est en train de casser ce qu'il a lui-même mis en place. A quoi sert alors ces travaux qui ne sont plus communautaires? Ira-t-il construire la permanence du MSD ou de l'UPD? Je ne crois pas. Si les cadres du CNDD-FDD ont trouvé normal cet acte de ce samedi passé, il y a à se poser des questions.