Wednesday, July 15, 2009

Elections de 2010 : des appels à plus de retenu et de dialogue

Source: Burundi (Burundi Tribune)

Plusieurs partis comme Le CNDD, l’UPRONA et l’UPD-Zigamibanga se joignent au FRODEBU pour dénoncer les « distorsions » contenus dans le projet de loi portant modification du code électoral.

« Cette attitude du CNDD-FDD est anti-démocratique. Le parti doit considérer aussi les avis de la population et respecter la loi » indique le président du CNDD, Léonard Nyangoma qui invite tout le monde même ceux du parti au pouvoir à protester pour amener le CNDD-FDD à rectifier le tir.

Même son de croche chez l’UPRONA, le parti de Rwagasore aussi représenté au gouvernement. Aloys Rubuka indique le projet de loi tel qu’il est aujourd’hui ne présage rien de bon au peuple Burundais. « On s’était convenu sur bien de choses dans ce projet ; mais ils ont inséré d’autres éléments que nous n’avions pas discutés à commencer par la charpente même du calendrier en l’inversant pour commencer sur les présidentielles », déplore le Président de l’Uprona.

Aloys Rubuka déplore aussi que l’on ait dépourvu la commission électorale de son pouvoir d’organiser les élections en le transférant au chef de l’Etat. Pour lui, cela témoigne de l’attitude égoïste du parti au pouvoir qui ne veut pas partager les avis.

Le porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba, pour sa part, indique que seul le gouvernement a la latitude de préparer des projets de lois. Il considère que l’on ferait peu de progrès si on laissait la tache à la quarantaine de partis politiques agréés au Burundi.

Craignant une paralysie des institutions à la veille des élections, la Coalition de la société civile pour le monitoring des élections, COSOME, en appelle aux politiciens à faire montre de plus de retenue. « 5 ministres qui quittent le conseil est à mon avis un événement qui doit être pris en considération par le gouvernement comme étant un problème sérieux à régler » indique Jean-Marie Vianney Kavumbagu, Président du COSOME. « Il faudra continuer le dialogue surtout pour les questions qui n’ont pas été épuisées ou alors qui n’ont jamais été portées dans les débats », conseille Mr Kavumbagu.

Les points de discorde sont notamment les questions en rapport avec la caution de 15 millions de francs burundais à verser pour les candidats aux présidentielles que la plupart des partis considèrent trop élevée alors que ce montant n’avait jamais fait objet de discussions dans les différents débats. Les 2 parties ne s’accordent pas non plus sur le type de bulletins (uniques ou multiples) et le calendrier des élections ; le parti au pouvoir tient à commencer par les présidentielles alors que les autres partis proposent les communales d’abord pour terminer sur les présidentielles.

Les 5 ministres issues du parti Sahwanya Frodebu ont claqué la porte du conseil des Ministres de ce jeudi 9 juillet. Raison : ils venaient de « constaté de graves distorsions » dans le projet de loi leur présenté pour étude. « Plusieurs parties de ce projet s’écartent totalement des orientations convenues lors des différents cadres de concertation » indiquait la déclaration signée par les 5 ministres, Euphrasie Bigirimana, Anatole Kanyenkiko, Rose Nduwayo, Vénérant Bakevyumusaya et Ferdinand Nderagakura, ce jeudi.

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