Sunday, August 2, 2009
Le maire de la ville a deux fois refusé à la société civile de manifester: Il faut recourir au plus puissant qu'eux!
Source: Iwacu-burundi.org
Dieudonné Hakizimana
& Jean Claude Bitsure
Ils sont décidés. Plus de trois cents organisations de la société civile viennent de lancer la campagne dénommée « Justice pour Ernest Manirumva ». Cela, trois mois après l’assassinat du défenseur des droits de l’homme. Selon ces associations, cette campagne s’arrêtera après l’établissement de la vérité sur cette disparition. Elles s’interrogent sur l’identité réelle de ceux qui ont peur de l’éclatement de la vérité sur l’assassinat du vice-président de l’OLUCOME. Cette inquiétude est justifiée par le refus à deux reprises d’une marche pacifique des « citoyens contre le mal et l’impunité des crimes. » Ces associations de la société civile affirment qu’elles ne vont plus continuer à quémander misérablement leur droit à la manifestation. Elles lancent une série d’actions qui prendront fin après l’éclatement de la vérité sur cet ignoble assassinat. A titre d’exemple, le port de pins frappés de l’effigie d’Ernest Manirumva. Une minute de silence sera observée au début des activités publiques initiées par la société civile. Il y aura aussi la création d’un Blog pour informer le public de l’évolution et des événements en rapport avec l’affaire Ernest Manirumva. Enfin, une messe en sa mémoire sera organisée tous les neufs de chaque mois. La première a été célébrée ce jeudi 9 juillet à la paroisse Esprit de sagesse à Mutanga sud.
« L’impunité valorisée»
Pour Jean Marie Vianney Kavumbagu, l’un des membres de la société civile, les enquêtes n’ont pas encore abouti. Les délais qui étaient prévus ont été largement dépassés. Il demande l’accélération des investigations. Ce militant des Droits de l’Homme indique qu’Ernest Manirumva était un croyant et a disparu de façon obscure : « C’est pourquoi nous célébrons une messe en sa mémoire. » Il demande que justice soit faite pour toutes autres victimes de la défense des droits humains. D’après lui, plus les enquêtes traînent, plus il y a des suspicions.
Pour la deuxième fois, explique-t-il, on vient de nous interdire de manifester sans motif valable. Il constate que les autorités municipales veulent valoriser l’impunité au détriment de la justice pour tous. Il ajoute que le Burundi a ratifié beaucoup de traités internationaux en rapport avec les Droits de l’Homme : « Qu’il les fasse respecter en laissant les gens s’exprimer librement. »
Iwacu a contacté en vain le maire de la ville pour qu’il s’exprime sur les motifs justifiant la non tenue de ces marches.
« La mort d’Ernest sauvera des vies »Dans son homélie, le prêtre de l’Eglise « Esprit de sagesse » a indiqué que Dieu pourra se servir de la mort d’Ernest Manirumva pour sauver d’autres vies humaines. Il a prôné le pardon et la compréhension. Pour lui, il y a des frères de sang, des gens de la même province, du même parti politique, des collègues de travail : « S’il y a des antagonismes entre eux, l’important est de se comprendre, se tolérer. » Le prêtre a demandé à Dieu d’accueillir Ernest Manirumva à qui il avait donné la générosité, l’intelligence et le respect des hommes et de Dieu : « Qu’il partage avec toi l’éternité Seigneur ! », a-t-il conclu son intervention.
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